Le groupe informatique américain Sun Microsystems a annoncé vendredi la suppression de 15% à 18% de ses effectifs mondiaux, soit 5000 à 6000 postes, pour «s'adapter au climat économique mondial».

Cette restructuration, d'un coût estimé de 500 à 600 millions de dollars dans les 12 mois à venir, doit également permettre à Sun Microsystems de réorganiser son activité de logiciels pour «accélérer l'avènement d'innovations en code source libre».

A terme le fabricant de serveurs et de logiciels, concepteur des systèmes d'exploitation Java et Solaris, et du système de gestion de données MySQL, escompte que sa restructuration lui permettra d'économiser de 700 à 800 millions de dollars par an.

«La réduction d'effectifs (annoncée vendredi) sera de nature mondiale. Nous pensons que la majorité des suppressions de poste interviendra aux Etats-Unis» début 2009, a précisé une porte-parole, Kristi Rawlinson.

Le groupe basé à Santa Clara (Californie) a également annoncé vendredi le départ immédiat du patron de l'activité logiciels, Rich Green.

Une porte-parole a précisé que cette restructuration prenait la suite d'une première charette de licenciements annoncée le 1er mai pour supprimer de 1500 à 2500 emplois. 1200 salariés ont déjà été informés de leur licencement aux États-Unis et au Canada depuis juillet, et des licenciements additionnels sont prévus dans les régions Europe/Moyen-Orient/Afrique, Asie/Pacifique et en Amérique latine.

A terme, la société devrait compter de 27 000 à 28 000 salariés.

Cette annonce intervient deux semaines après la publication de résultats révélant une perte trimestrielle nette de 1,66 G$ USs, contre un bénéfice net de 89 millions de dollars à la même période de l'an dernier, et un recul de 7,1% du chiffre d'affaires (2,9 G$ US).

«Le retournement de l'économie a continué à peser sur nos clients, surtout ceux qui contribuent à nos activités traditionnelles dans le haut de gamme», avait alors expliqué le patron de Sun Microsystems Jonathan Schwartz.

Le titre de Sun Microsystems a perdu près de 80% de sa valeur en un an. Vendredi l'action reculait de 0,25% à 4,06 dollars, résistant mieux que les autres valeurs du Nasdaq.