«Nos statistiques indiquent qu'au cours des deux derniers mois, les consommateurs québécois qui ont acheté un de nos forfaits en ligne ont économisé une moyenne de 250 $, ce qui correspond à 12 % du prix de leur voyage», affirme François Daoud, chef marketing d'Expedia Canada.

«Nos statistiques indiquent qu'au cours des deux derniers mois, les consommateurs québécois qui ont acheté un de nos forfaits en ligne ont économisé une moyenne de 250 $, ce qui correspond à 12 % du prix de leur voyage», affirme François Daoud, chef marketing d'Expedia Canada.

Expedia, qui est, et de loin, la principale agence de voyages Internet du monde, a innové en lançant, voici deux ans, le dynamic packaging, soit la possibilité pour l'usager de concevoir son propre forfait. Un forfait qui combine billet d'avion et hôtel, auquel on peut greffer des assurances voyages et, éventuellement, des excursions et des billets de spectacles. Un peu plus du tiers des 70 000 hôtels qu'il est possible de réserver sur le site- 24 000, en fait- sont proposés à des tarifs «négociés», c'est-à-dire moins chers que les tarifs officiels de ces établissements.

Expedia consent des réductions aux consommateurs qui achètent sur son site un forfait combinant le billet d'avion et une réservation d'hôtel pour une partie (ou la totalité) de la durée du séjour. Mais le principe est aussi appliqué par les grossistes traditionnels comme Vacances Transat ou Tours Mont-Royal, qui font revendre leurs produits par le réseau traditionnel des agences de voyages.

Lesquels sont les moins chers? Difficile à déterminer, dans la mesure où, à Paris, par exemple, aucun des établissements offerts en «forfait plus» par Vacances Transat ne figure dans le catalogue hôtelier d'Expedia. Mais en comparant des hôtels équivalents, on constate que cette dernière est concurrentielle. Ironiquement, ce sont bien souvent des vols d'Air Transat qui sont offerts aux consommateurs qui réservent pour Paris.

L'agence en ligne tente de se démarquer au chapitre de l'information avec des fonctions qui permettent de visualiser la situation de l'hôtel sur une carte et en affichant, grâce à une fonction «visite virtuelle«, beaucoup plus de photos qu'un grossiste traditionnel ne peut en inclure dans sa brochure.

Elle vient tout juste d'introduire une fonction «évaluation des usagers». «Elle permet aux voyageurs de bénéficier d'une appréciation indépendante des hôtels qu'ils peuvent réserver sur notre site», dit François Daoud. L'évaluation en question consiste surtout en une note moyenne attribuée aux établissements à partir des notes que les clients leur ont données après les avoir essayés.

À Paris, par exemple, Expedia propose un éventail de 460 hôtels. Au hasard, je choisis le Best Western Astoria Opéra. En activant l'icône «opinion des voyageurs», je constate que l'établissement obtient la note de 3,6 sur 5. J'apprends que 13 des 17 clients qui l'ont essayé le recommandent. Le Comfort Inn Saint-Pierre, autre hôtel sélectionné au hasard n'obtient que 2,5 sur 5. On indique qu'un «voyageur de Strasbourg ne le recommande pas». À Palm Beach, le luxueux hôtel Breakers est recommandé par 8 usagers sur 8 et il reçoit une note moyenne de 4,7. En Australie, le Rydge Jamison de Sydney affiche une note de 4,8 et il est recommandé par six voyageurs sur six.

Certains établissements ne font l'objet d'aucune notation, parce qu'aucun client d'Expedia n'a pris la peine de donner son appréciation. «Mais nous avons déjà reçu 50 000 évaluations depuis que nous avons introduit cette fonction», dit François Daoud. Pour un total de 70 000 hôtels disponibles, 50 000 c'est encore peu, lorsqu'on considère qu'un certain nombre d'établissements canalise le gros des évaluations. En outre, on n'a pas accès aux commentaires des clients, mais seulement à une notation portant sur le service, le confort de la chambre et la propreté. Mais cette fonction est encore un work in progress.

Autre innovation: les clients peuvent maintenant répartir le paiement des voyages achetés en ligne sur deux cartes de crédit différentes.

Expedia gagne du terrain, d'une part parce que le site offre des tarifs et des fonctions de réservations intéressants, d'autre part parce que les consommateurs sont de moins en moins réticents à réserver leurs voyages sur Internet. L'entité Expedia, qui regroupe cinq autres sites (notamment hotels.com et Hotwire), est devenue la troisième plus grande agence de voyages du monde, derrière American Express et Carlson Wagonlit. Et, avec un chiffre d'affaires qui dépassera les 15 milliards US cette année, elle est la quatrième plus importante entreprise de voyages de la planète, derrière les deux précitées et le groupe allemand TUI, qui exploite plusieurs compagnies aériennes et quelques dizaines de grossistes dans une quinzaine de pays d'Europe.

Si les États-Unis restent son château fort, Expedia réalise d'importantes percées à l'étranger. Ses sept sites internationaux (Canada, France, Chine, Allemagne, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni) drainent aujourd'hui le quart de ses ventes (23 %), contre 19 % l'an dernier.