(New York) La société Pokémon va « enquêter » sur un possible détournement de ses personnages, sans autorisation, par le studio PocketPair dans le jeu Palworld, qui s’est déjà écoulé à plusieurs millions d’exemplaires, a-t-elle annoncé jeudi.

Lancé vendredi sur consoles et PC, Palworld est un jeu dit de tir à la troisième personne (third person shooter, en anglais), qui met en scène un avatar évoluant dans un monde peuplé de créatures, parfois hostiles, dont certaines ressemblent à des personnages de l’univers Pokémon.

Deux d’entre elles rappellent notamment le célèbre Pikachu, vedette emblématique des Pokémon qui ont été déclinés sous forme de cartes à échanger, de dessin animé et de jeux vidéo.  

« Nous allons enquêter et prendre les mesures nécessaires contre toute violation de propriété intellectuelle liée à Pokémon », a averti le groupe dans une déclaration postée sur son site.

La marque Pokémon a généré 11,6 milliards de dollars de revenus tirés de licence en 2022, selon le cabinet License Global, soit plus que les géants des jeux Hasbro ou Mattel.

PocketPair a annoncé mercredi soir que Palworld s’était déjà vendu à 8 millions d’exemplaires en six jours seulement.

« Nous avons reçu plusieurs sollicitations concernant le jeu d’un autre éditeur, sorti en janvier », a indiqué Pokémon, sans mentionner le nom du jeu en question.

« Nous n’avons pas donné l’autorisation d’utiliser les droits de propriété intellectuelle de Pokémon dans ce jeu », a précisé la société, contrôlée conjointement par Nintendo et par les éditeurs japonais de jeux vidéo Game Freak et Creatures.

Sollicité par l’AFP, PocketPair n’a pas donné suite dans l’immédiat.

« Nous avons été la cible de commentaires calomnieux contre nos créateurs et nous avons relevé des tweets qui apparaissent être des menaces de mort », a écrit lundi sur X le directeur général de Pocketpair, Takuro Mizobe.