Le robot aspirateur Roomba Combo j5+ fait un travail satisfaisant pour ramasser la saleté, se vide à sa station et est toujours un des plus futés sur le marché. Mais quand on lui ajoute sa nouvelle fonction de vadrouille, il perd beaucoup de plumes.

On aime

Jusqu’en 2022, iRobot a résisté à la vague des robots 2-en-1, combinant aspirateur et vadrouille en un seul passage comme en offrent nombre de ses compétiteurs. Après le coûteux Roomba j7+ l’an dernier, on a eu droit au j5+ cet été vendu à un prix plus raisonnable. C’est celui que nous avons testé pendant le mois de novembre.

Le Roomba j5+, dans sa configuration de base, est un robot aspirateur classique qui se recharge et se vide dans sa station, capable d’engloutir des semaines de poussière et de cheveux. La nouveauté, c’est que son bac d’aspirateur se retire manuellement et peut être remplacé par une pièce appelée Roomba Combo. Celle-ci stocke également la poussière mais a en plus un réservoir d’eau et une lingette amovible et lavable à l’avant.

Plus besoin de deux robots, un qui aspire et l’autre qui lave, le Roomba j5+ peut faire les deux en même temps.

La première étape quand on déballe le Roomba j5+, qu’on l’a configuré et qu’on s’est assuré que sa pile est suffisamment chargée est de l’envoyer explorer les environs. Le robot enregistre alors les pièces auxquelles il a accès et livre après quelques minutes d’analyse une carte. Le Roomba j5+ a besoin de lumière puisque c’est une caméra qui lui permet de détecter les limites des pièces, contourner les obstacles et éviter de passer au milieu de certains. iRobot nous a expliqué lors d’un breffage qu’on avait analysé plus de 100 000 déjections d’animaux pour éviter que le robot ne les étale partout.

Nous avons trouvé le Roomba j5+ particulièrement habile à établir les cartes et à éviter de se trouver coincé entre des pattes de chaise, sous un meuble ou un rebord trop élevé. Il ne tombera pas en s’approchant des escaliers et se débrouillera généralement pour se sortir du pétrin.

En prime, une fois la cartographie accomplie, votre robot donnera des noms aux pièces qu’il croit avoir explorées. Il en a identifié correctement trois sur quatre dans notre cas, restant perplexe devant l’entrée. Il nous a même offert à une occasion deux photos d’une qualité minimale des obstacles rencontrés. On peut ensuite peaufiner les cartes en lui interdisant par exemple d’aller se promener dans des coins où il risque de s’empêtrer dans des câbles.

Et maintenant, la grande question : lave-t-il bien ? Disons qu’il fera en une heure pour 20 mètres carrés, donc assez lentement, l’équivalent d’un coup de balai rapide effectué par un humain, suivi d’un passage de base de la vadrouille. On voit nettement la différence quand notre Roomba j5+ vient de passer, les pièces peuvent être qualifiées de propres. Mais on est loin de la propreté méticuleuse d’un bon humain travaillant et la fonction vadrouille a ses faiblesses. On y reviendra.

Mais bon, le Roomba j5+ fait le ménage, lui, pendant que son propriétaire est occupé à d’autres tâches à l’étage. Ou qu’il n’est même pas à la maison, puisqu’on peut le lancer à distance.

Le défi avec ces robots est toujours le même : il faut préparer le terrain en retirant les objets qui pourraient s’emmêler dans ses brosses. Dans notre cas, le défi est augmenté par les rebords entre les pièces, que notre Roomba ne peut toujours franchir. Il faut alors le déplacer patiemment et le relancer.

On aime moins

C’est surtout la partie vadrouille qui nous a valu bien des déceptions. D’abord, une fois installé le réservoir Roomba Combo, le robot ne peut plus se vider seul dans sa station. Il faut effectuer l’opération manuellement au-dessus de la poubelle. On vient de perdre un attrait de ce robot.

Il nous a fallu des heures pour arriver à configurer notre Roomba j5+ avec son réservoir Roomba Combo. La procédure n’était pas clairement indiquée, et un tour sur un forum Reddit nous a sauvé : il faut numériser le code QR du réservoir, l’ajouter comme un appareil à part et attendre la mise à jour de l’application iRobot. Et un message affiché nous prévient : cette mise à jour peut prendre « entre 15 minutes et une journée ». Il a fallu attendre trois heures dans notre cas.

Contrairement à d’autres robots-laveurs que nous avons pu tester, le Roomba j5+ n’offre aucun réglage pour le lavage, notamment sur la quantité d’eau utilisée. Et ça tombe mal, car nous avons trouvé qu’il n’utilisait pas assez d’eau pour bien laver les planchers.

Lors des premiers essais, le robot s’est arrêté à trois ou quatre reprises, un message nous indiquait qu’il fallait tapoter le pare-chocs bloqué. Bizarre.

On achète ?

On a l’impression, avec le Roomba j5+, qu’iRobot a mis un prototype hybride sur le marché. La partie aspirateur est plutôt réussie, à la hauteur de ce que cette entreprise livre habituellement. Mais son côté laveur nous semble quelque peu bâclé, avec une configuration de départ compliquée, pas de réglages pour augmenter l’apport d’eau et l’impossibilité pour le robot de se vider dans sa base.

L’écart entre les deux personnalités de ce robot est si grand que nous devons donner ici deux notes distinctes. Notre conseil : attendez une version améliorée.

Roomba Combo j5+

  • Fabricant : iRobot
  • Prix : 999,99 $ (en rabais à 699,99 $ en date du 1er décembre 2023)

Notes : 8 sur 10 (partie aspirateur), 4 sur 10 (partie laveur).

Visitez la page officielle du Roomba Combo j5+