(Washington) Les États-Unis se sont joints jeudi à plus de 50 pays pour lancer une initiative visant à protéger un internet sûr et libre face à une montée inquiétante de gouvernements autoritaires, comme en Russie où l’accès à l’information numérique est restreint.

Baptisée « déclaration pour l’avenir de l’internet », cette charte a pour objectif de prolonger « l’immense promesse » de ce réseau, a affirmé la Maison-Blanche, en repoussant « l’autoritarisme numérique croissant » et en s’assurant qu’il renforce la démocratie, protège la vie privée et promeuve une économie mondiale libre.

Cet objectif est menacé, dans de plus en plus de cas, par des gouvernements réprimant la liberté d’expression et l’accès à l’information, en diffusant de la désinformation ou en étranglant complètement internet, indique la déclaration.  

Ces derniers mois, depuis l’invasion de l’Ukraine, « la Russie a promu de manière agressive la désinformation dans son pays et à l’étranger, censuré les sources d’information sur l’internet, bloqué ou fermé des sites légitimes et est allée jusqu’à attaquer physiquement l’infrastructure internet en Ukraine », a dénoncé un haut responsable de l’administration Biden auprès de journalistes.

« La Russie, cependant, n’est pas seule », a déclaré ce responsable, citant également la Chine.  

Plus de 55 pays ont rejoint l’effort, dont des pays avancés tels que l’Australie, la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l’Allemagne et le Japon, ainsi que d’autres comme l’Argentine, Chypre, le Kenya, le Monténégro, la Slovénie et l’Ukraine.

Bien qu’elle ne soit pas juridiquement contraignante, la déclaration établit des « principes fondamentaux » et « engage les gouvernements à promouvoir un internet ouvert, libre, mondial, interopérable, fiable et sécurisé pour le monde », a déclaré un autre haut responsable de l’administration.

L’effort vise à lutter contre l’éclatement de l’internet, mais « respectera l’autonomie réglementaire » de chaque pays, a déclaré le responsable. La déclaration souligne également la nécessité d’assurer un accès abordable pour les populations mal desservies.