(Paris) L’action Ubisoft s’envolait pour la deuxième séance de suite à la Bourse de Paris lundi, après de nouvelles rumeurs faisant état d’un intérêt de fonds d’investissement pour l’éditeur français de jeux vidéo, dans un secteur en pleine consolidation.

Le titre Ubisoft a terminé la journée en hausse de 9,5 %, à 42,08 euros, lundi, après avoir pris jusqu’à plus de 15 % dans la journée, dans un marché en baisse. Vendredi, le titre avait déjà pris plus de 10 %.

L’agence de presse financière Bloomberg a notamment évoqué des intérêts de fonds de capital-investissement comme Blackstone ou KKR.

Les investisseurs se demandent quel éditeur sera le prochain à être racheté après un début d’année 2022 faste.

En janvier, Microsoft avait lancé les grandes manœuvres avec le rachat de l’éditeur américain Activision Blizzard pour 69 milliards de dollars, soit la plus importante opération de fusion-acquisition à n’avoir jamais été réalisée dans la technologie.

Sony avait aussi bougé avec l’acquisition de Bungie, créateur de la franchise Halo, pour 3,6 milliards de dollars.

Même Netflix s’était lancé, déboursant 65 millions d’euros en mars pour le studio finlandais Next Games.

L’entreprise française est une cible de choix, son cours étant passé de plus de 85 euros à son pic début 2021 à moins de 35 euros vendredi en début de matinée, avant son premier bond.

Jointe par l’Agence France-Presse, Ubisoft a indiqué « ne pas commenter des rumeurs ou des spéculations ». « Nous possédons l’un des portefeuilles les plus profonds et les plus diversifiés du secteur […], nous sommes idéalement positionnés pour tirer parti de la croissance rapide de l’industrie et des opportunités de plateformes qui se présentent actuellement », a avancé l’éditeur.

La famille Guillemot, fondatrice d’Ubisoft, a déjà résisté dans le passé à au moins deux tentatives d’acquisition de son joyau. En 2004, son rival Electronic Arts en avait acquis près de 20 %. Une offre sur la totalité des actions n’est toutefois jamais venue, et le géant américain a quitté l’actionnariat d’Ubisoft six ans plus tard.

En 2016, c’est la multinationale française Vivendi qui lançait une opération pour tenter de prendre le contrôle d’Ubisoft en montant jusqu’à un peu plus de 27 % de son actionnariat. Elle avait déjà réussi le coup un peu plus tôt avec Gameloft, autre entreprise de jeux fondée par les frères Guillemot. Vivendi a finalement abandonné la partie en mars 2018, au terme d’une intense bataille commerciale.