Avec le Pixel 4a, Google offre à peu près tous les avantages des téléphones Android haut de gamme à un prix imbattable. Mais il faut accepter de faire une croix sur certaines fonctions.

On aime

Pour son Pixel 4a, dont la sortie a été retardée de plus de deux mois par la COVID-19, Google est allé au plus simple : une seule couleur, noir, pas de modèle XL et pas de fantaisie.

Le résultat : un téléphone au prix imbattable de 479 $ qui offre sur plusieurs plans des améliorations par rapport à son prédécesseur, le Pixel 4 deux fois plus coûteux. On a d’abord 128 Go de stockage, 6 Go de RAM et un processeur moyen de gamme Snapdragon 730G. Son système d’exploitation Android 10 est très dépouillé, comme Google en a l’habitude avec ses téléphones, avec la garantie d’être parmi les premiers à profiter des mises à jour.

Sa pile a une capacité de 3140 mAh, plus que les 2800 mAh du Pixel 4, de quoi assurer une bonne journée et demie d’autonomie avec une utilisation intense.

PHOTO FOURNIE PAR GOOGLE

On dispose à l’avant d’une caméra de 8 Mpx très discrète, un petit cercle placé à gauche de l’écran.

Son écran OLED — une rareté à ce prix — a également une meilleure résolution de 2340 x 1080 pixels, et ses 5,81 po de diagonale prennent moins d’espace, avec une bordure plus réduite que jamais. Il n’a pas la luminosité et le brillant des téléphones haut de gamme — son taux de rafraîchissement n’est que de 60 Hz —, mais ses couleurs sont fidèles et assez riches.

Côté rapidité et agilité, difficile de prendre le Pixel 4a en défaut. Vidéos, courriels, navigation web et jeux ouvrent avec un tout petit délai, rien de dramatique, mais roulent ensuite sans accroc.

Pour le son, on a conservé la prise jack tout en haut de l’appareil. Les amateurs de bonne musique seront en outre heureux d’apprendre qu’il est compatible avec la compression audio HD du format aptx.

Le déverrouillage s’effectue soit par mot de passe, soit avec le lecteur d’empreintes digitales au dos du téléphone. Aucun problème à signaler de ce côté-là.

Et la photo, dans tout ça ? On dispose à l’avant d’une caméra de 8 Mpx très discrète, un petit cercle placé à gauche de l’écran. À l’arrière, la caméra principale de 12,2 Mpx n’a qu’un objectif, le même que celui du Pixel 4, et mise autant sur l’intelligence artificielle pour rehausser ses capacités photographiques.

Nous l’avons comparé à plusieurs autres appareils, notamment un TCL Pro 10 dans la même gamme de prix et un iPhone 11 Pro Max trois fois plus coûteux. Premiers constats : le Pixel 4a donne des photos bien équilibrées et colorées, et sait bien gérer les contrastes et la mise au point. Il a battu à plate couture le TCL, mais son recours à l’IA nous a paru parfois flagrant, avec des corrections qui ne semblaient pas naturelles. Il n’a pas été humilié par les téléphones haut de gamme, mais ses photos étaient moins spectaculaires.

Son « intelligence » pour compenser son objectif unique est toutefois renversante pour deux fonctions : le mode portrait, qui floute l’arrière-plan, et la vision de nuit, qui fait des miracles avec très peu de lumière.

On aime moins

Sur quoi fait-on une croix avec un téléphone aussi peu coûteux ? D’abord sur la recharge magnétique. Ensuite sur la résistance à l’eau, qui n’est pas définie. Pas de téléobjectif à l’arrière. Enfin, la reconnaissance faciale pour le déverrouillage n’est pas offerte.

On achète ?

Pour l’acheteur moyen, qui ne veut pas se ruiner avec les téléphones vedettes de Samsung ou d’Apple, le Pixel 4a est manifestement le champion de la catégorie des bas prix. Difficile de trouver meilleur rapport qualité-prix que ce téléphone Android, qui fait bien son travail et ne brille pas par un look spectaculaire.

Un bon achat, sans aucun doute.

Pixel 4a
Fabricant : Google
Prix : 479 $
Note : 4,5 sur 5