(New York) Apple s’appréciait vivement à Wall Street mercredi alors que son patron, Tim Cook, a affirmé que le géant informatique américain n’était pas particulièrement ciblé par Pékin malgré la montée des tensions commerciales sino-américaines

L’action du groupe s’appréciait de 1,81 %, à 182,89 dollars, vers 10 h 20 alors même que l’indice NASDAQ, à forte coloration technologique, était près de l’équilibre.  

« Les Chinois n’ont absolument pas visé Apple et, pour être honnête, je ne pense pas qu’ils vont le faire », a déclaré Tim Cook dans une interview sur la chaîne américaine CBS mardi soir.  

« Nous avons une entreprise en Chine depuis longtemps » et « je pense qu’il y a un certain respect des deux côtés », a souligné le dirigeant. S’il est impossible d’écarter totalement la possibilité que la Chine mette en œuvre des mesures de rétorsion, « je ne l’anticipe pas », a-t-il répété.  

Et même si Pékin décidait par exemple d’appliquer une taxe douanière de 25 % sur l’iPhone, il faut se rappeler que l’appareil « est fabriqué un peu partout » et qu’en conséquence, « une taxe à l’importation sur l’iPhone affecterait tous (les) pays » par où transitent des éléments, « et en premier lieu celui qui l’imposerait », a relevé M. Cook.  

Apple est fortement dépendant de la Chine, où il fabrique une partie de ses appareils et où il écoule des millions d’iPhone chaque trimestre.

Et au moment où Washington s’attaque frontalement au géant des télécommunications chinois Huawei, l’entreprise californienne pourrait devenir une cible logique pour Pékin.

Mais la taille d’Apple, son image de marque et les années passées à entretenir des relations commerciales avec la Chine semblent pour l’instant le prémunir de représailles directes.

Et si le fabricant de l’iPhone connaît certes depuis quelques mois un repli de son chiffre d’affaires en Chine (10,2 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l’année contre 13 milliards un an plus tôt), ce ralentissement est, selon plusieurs analystes, dû au ralentissement économique dans le pays plutôt qu’à la guerre commerciale.

Alors que les géants technologiques américains sont de plus en plus critiqués pour leur omniprésence et que certains responsables politiques appellent même à leur démantèlement, le patron de la marque à la pomme a par ailleurs asséné qu’Apple n’était « pas un monopole ».  

« Il est normal qu’on fasse l’objet de l’attention » des autorités, a-t-il estimé. Mais « nous n’avons aucune position dominante » sur les secteurs où le groupe est présent, a-t-il ajouté.