(Séoul) L’offensive menée par les États-Unis contre Huawei n’a « pas d’effet » sur l’activité du géant chinois des télécoms Huawei dans le domaine du transport aérien, a assuré lundi un haut responsable du groupe.

Engagé dans une guerre commerciale contre Pékin, Washington a placé le mois dernier Huawei, soupçonné d’espionnage potentiel, sur une liste noire des entreprises auxquelles il est interdit de céder de la technologie américaine.

Le coup est considéré comme très dur pour Huawei, qui a besoin des puces électroniques américaines pour équiper ses téléphones portables.

Mais Eman Liu, président de l’unité transports  de Huawei, a indiqué que l’activité aérienne de sa division ne ressentait pas l’impact de la décision américaine.

Huawei fournit des solutions technologiques en matière d’information et de communication à plus de 50 aéroports et 15 compagnies aériennes au monde, parmi lesquels l’aéroport de Dubai ou encore celui de Singapour-Changi.

Ces services incluent la surveillance vidéo, le wifi, des services d’infonuagique ou des serveurs de stockage.

« Cela n’a pour l’instant pas d’effet », a déclaré à l’AFP, M. Liu en marge de l’assemblée générale annuelle de l’Association internationale du transport aérien (IATA) à Séoul.

Il a ajouté que les clients de Huawei s’étaient engagés, lors de cette conférence, à « continuer de coopérer » en dépit des accusations américaines.

« Nous sommes en affaires avec eux depuis plus de 10 ans », a déclaré M. Liu. « Cette confiance ne date pas d’hier. C’est une confiance sur le long terme qui dure depuis 15 ans, voire 30. »

L’administration Trump affirme que les équipements de Huawei pourraient être utilisés par les services de renseignements chinois afin d’espionner les communications d’autres pays.

Le fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, est un ancien soldat de l’armée chinoise. Pour autant, le ministre chinois de la Défense a affirmé dimanche que le géant des télécoms n’était pas une entreprise militaire.

« Huawei n’est pas une entreprise militaire. Ne pensez pas que, puisque le patron de Huawei a servi dans l’armée, alors l’entreprise qu’il a bâtie fait partie de l’armée », a déclaré le général Wei Fenghe.