(Montréal) Quelques heures après le témoignage, lundi, de Pierre Karl Péladeau devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) sur un nouveau cadre réglementaire à l’intention des diffuseurs en ligne étrangers, le syndicat des employés de Groupe TVA reproche à Québecor d’utiliser ces employés comme bouclier sur la ligne de front de sa bataille pour la déréglementation des médias électroniques.

M. Péladeau, qui est le président et chef de la direction de Québecor a demandé au CRTC d’alléger le carcan réglementaire désuet et archaïque, à son avis, qui ralentit les entreprises d’ici au profit des plateformes américaines, a-t-il affirmé.

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Dans un communiqué publié mardi, le Syndicat des employés de TVA, affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affirme que la déréglementation n’est pas la solution. Le syndicat croit que sans réglementation, il y a longtemps que les informations locales produites par les stations régionales auraient disparu des écrans.

Le 2 novembre dernier, 547 emplois ont été fauchés au Groupe TVA. Au cours de la dernière année, plus de 600 emplois ont été abolis chez le diffuseur. À ce sujet, Pierre Karl Péladeau a déclaré lundi devant le CRTC que ces coupes faisaient partie d’un plan essentiel à la survie de TVA, qui est dorénavant poussé dans ses derniers retranchements, selon lui.

Le président et chef de la direction de Québecor a ajouté que les médias canadiens étaient exsangues et que la démocratie était en jeu, tout en demandant au CRTC d’agir rapidement.

Steve Bargoné, conseiller coordonnateur du secteur Communications du SCFP-Québec, croit que le CRTC doit maintenir le cap dans ses travaux visant à intégrer les géants du Web comme Netflix et Disney+ dans la réglementation.