(New York) Les cours du pétrole ont mis un terme, vendredi, à une série de quatre séances négatives de suite, à la faveur d’un rebond technique et de positionnements avant un long week-end férié aux États-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, s’est élevé de 0,93 %, pour clôturer à 82,12 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance s’est lui apprécié de 1,10 %, à 77,72 dollars.

Plus tôt, le Brent était tombé à son plus bas niveau depuis début février et le WTI à un plancher de près de trois mois.

Mais les deux variétés de référence du marché se sont redressées avant la clôture, grâce à des achats techniques.

« Le marché anticipe une demande plutôt soutenue (de carburant) durant le week-end », qui comprend un jour férié, Memorial Day (dédié aux anciens combattants), lundi, a expliqué Phil Flynn, analyste de Price Futures Group.

Le week-end du Memorial Day marque traditionnellement le début de la saison des déplacements aux États-Unis avec, à la clef, une accélération de la demande d’essence.

Le groupe d’assistance automobile AAA estime que 38,4 millions de personnes vont se rendre en voiture à au moins 80 km de leur domicile ce week-end, soit 4 % de plus que l’an dernier à la même époque.

En période d’incertitude, comme c’est le cas en ce moment avec les conflits à Gaza et en Ukraine, les opérateurs se positionnent à la hausse avant un week-end, pour se protéger en cas de nouvelle majeure durant les jours sans cotation.

Les cours de l’or noir ont aussi été aidés, vendredi, par un tassement du dollar, monnaie dans laquelle sont libellés la plupart des achats.

Pour Phil Flynn, le report d’un jour du 1er au 2 juin, de la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés de l’accord OPEP+, annoncé vendredi, « augmente la probabilité qu’ils nous sortent un lapin du chapeau ».

Ce pourrait être ainsi « un signe que des négociations sont en cours pour prolonger les coupes de production jusqu’en 2025 », a-t-il poursuivi, alors que le marché anticipait jusqu’ici une extension pour une période plus limitée.

En l’état, les dernières réductions de volume de production, annoncées en novembre, soit 2,2 millions de barils par jour, sont prévues jusqu’à fin juin.