(Paris) La Bourse de New York a trébuché vendredi devant une suspension des négociations sur la dette américaine intervenue après la clôture des Bourses européennes qui ont terminé en hausse, encore portées par l’optimisme de la veille.

L’indice allemand de référence Dax a atteint 16 331,94 points et dépasse ainsi son précédent record qui datait de novembre 2021. Il a terminé au final en hausse de 0,69 % à 16 275,38 points, nouveau record en clôture.  

Il a profité de la baisse des prix du gaz naturel, dont le contrat de référence pour l’Europe a perdu 60 % depuis le début de l’année pour retomber à environ 30 euros le mégawattheure, ce qui a permis de dissiper des craintes de récession en Europe.

Le ralentissement de l’inflation en Europe et aux États-Unis et la perspective de ralentissement des hausses de taux des banques centrales ont aussi soutenu les indices boursiers depuis le début de l’année.

Ailleurs en Europe, Paris a pris 0,61 %, Londres 0,19 % et Milan 1,05 %. L’indice élargi européen Eurostoxx 600 a aussi touché un plus haut depuis 15 mois en séance.  

À Tokyo aussi, l’indice Nikkei a atteint un nouveau plus haut en clôture depuis l’été 1990, après une septième séance de hausse consécutive (+0,77 %).

À Wall Street, les indices qui avaient commencé dans le vert ont inversé leur course, coupés dans leur élan par l’interruption des pourparlers sur le plafond de la dette entre l’administration démocrate et les républicains du Congrès.

Le chef des républicains à la Chambre des représentants Kevin McCarthy a douché l’optimisme qui régnait la veille affirmant en fin de matinée qu’elles devaient être mises « en pause » du fait de différences tenaces sur le budget.

L’enjeu est de taille puisque le temps presse pour autoriser les États-Unis à emprunter à nouveau avant le 1er juin, sans quoi le pays pourrait faire défaut sur sa dette, une éventualité catastrophique pour les marchés financiers mondiaux.

Le Dow Jones a reculé de 0,33 %, le NASDAQ, à dominante technologique de 0,24 % et l’indice élargi S&P 500 de 0,14 %.

Surtout, l’or, valeur refuge par excellence, a bondi de 19 dollars à 1978,90 dollars l’once à l’annonce de l’interruption des pourparlers.

Foot Locker perd pied

Le distributeur de chaussures de sport Foot Locker s’écroulait de 27,24 % alors que ses résultats ont été décevants au premier trimestre et que l’enseigne a abaissé ses prévisions de résultats annuels.

Changements de patron

Le PDG de la banque Morgan Stanley (-2,66 %) James Gorman, 64 ans, a annoncé vendredi qu’il comptait démissionner dans l’année ce qui lance une course pour sa succession.

Au Royaume-Uni, John Allan, président du conseil d’administration du géant des supermarchés Tesco (-0,63 %), accusé dans la presse par quatre femmes de comportement inapproprié, dont des faits d’agression sexuelle, « quittera ses fonctions » à l’assemblée générale du groupe le 16 juin, a annoncé vendredi l’entreprise.

Du côté des devises et du pétrole

Les cours du pétrole ont reculé, refroidis par la rupture des négociations autour de la dette américaine.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a cédé 0,36 %, pour clôturer à 75,58 dollars.

Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juin, il a lui rendu 0,43 %, à 71,55 dollars.

L’euro prenait 0,34 % à 1,0806 dollar vers 16 h 45 (heure de l’Est), mais recule nettement sur l’ensemble de la semaine.

Le bitcoin grignotait 0,47 % à 26 850 dollars.