Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

Le plus important actionnaire de la pharmaceutique montréalaise Thérapeutique Knight – après le fondateur Jonathan Goodman – a acheté plusieurs blocs d’actions de l’entreprise au cours des dernières semaines.

La valeur des transactions d’achat réalisées sur le titre de Thérapeutique Knight par le holding privé de la famille de l’homme d’affaires George Armoyan s’élève à plus de 2 millions de dollars depuis la fin février.

La famille Armoyan a acheté 15 700 actions de Knight la semaine dernière et un total de 484 000 actions durant le mois de mars.

Un important actionnaire et membre du conseil d’administration de Guru a acheté cette semaine pour près de 100 000 $ d’actions de l’entreprise montréalaise de boissons énergisantes biologiques. Éric Graveline a acheté un total de 40 000 actions au cours des séances boursières de lundi et de mardi.

La banque américaine JP Morgan a ajouté en début de semaine le nom de l’entreprise montréalaise de camionnage TFI International à sa liste de titres privilégiés sur le marché américain par ses analystes (US focus list).

Le vendeur à découvert new-yorkais qui s’est attaqué à WSP au début d’avril est revenu à la charge cette semaine en présentant mercredi une mise à jour de son rapport critique sur le cabinet montréalais d’ingénierie. Ben Axler, de Spruce Point Capital, déplore notamment la réaction des analystes ayant réfuté ses allégations et interpelle WSP en demandant aux dirigeants de dire si les départs de deux hauts dirigeants il y a quelques années sont liés ou non aux allégations d’évasion fiscale en Inde. Il critique aussi l’acquisition d’une entreprise espagnole annoncée mardi en disant qu’une transaction de cette taille n’est pas pertinente, ne fait pas bouger l’aiguille, et ne fait qu’augmenter la pression sur WSP.

L’action du franchiseur montréalais Groupe MTY a cédé 10 % vendredi après la publication de sa performance de début d’exercice et se négocie à « très bon marché » par rapport à son évaluation historique, selon l’analyste George Doumet, de la Scotia. Cet expert n’est toutefois pas encore prêt à recommander l’achat du titre. Pour espérer une appréciation significative de l’action, il estime qu’il faudra d’abord observer une amélioration au chapitre des ventes des magasins comparables et une baisse du niveau d’endettement.

Il peut être difficile de plonger lorsque les marchés boursiers fracassent de nouveaux records quasiment chaque semaine, souligne le gestionnaire de portefeuille Philippe Le Blanc, de la firme Cote 100, dans son billet mensuel du mois d’avril. « Avec le temps, les marchés boursiers sont “condamnés” à atteindre de nouveaux records. L’histoire nous démontre que le temps pendant lequel on reste investi en Bourse est beaucoup plus important que le timing, le moment que l’on choisit pour y investir. »

« Le meilleur moment pour investir en Bourse est lorsque nous avons des liquidités dont on n’aura pas besoin avant longtemps. Investir dès qu’on a suffisamment de liquidités pour le faire nous force en quelque sorte à acheter régulièrement, ce qu’on appelle aussi la pratique du “dollar averaging” qui est souvent très efficace », ajoute-t-il.

« Plus souvent qu’autrement, la décision de rester sur les lignes de côté peut nous coûter beaucoup plus cher que d’investir à un moment peu opportun. Parlez-en à l’investisseur qui l’a fait au cours des cinq derniers mois. »

Les titres québécois de TFI International, Groupe ADF, Thérapeutique Knight et AYA Or & Argent ont tous touché cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto.

En revanche, ceux de Cascades, Lion Électrique, Groupe MTY, Pages Jaunes et Taiga ont glissé cette semaine à un creux des 52 dernières semaines.