(New York) Hormis Wall Street, les Bourses mondiales ont progressé jeudi, portées par des résultats d’entreprises bien accueillis ainsi que par une accalmie sur les taux en Europe après des chiffres de l’inflation en Allemagne meilleurs qu’attendu.

Wall Street qui avait commencé la journée en hausse, au lendemain d’une séance en rouge, n’est pas parvenu à maintenir son rebond : le Dow Jones a cédé 0,73 %, le S&P 500 0,88 % et le NASDAQ a lâché 1,02 %.

En Europe, Milan a pris 1,26 %, Paris 0,96 %, Francfort 0,72 % et Londres 0,33 %, établissant un nouveau record en clôture, à 7911,15 points.  

L’inflation en Allemagne a diminué pour s’établir à 9,2 % sur un an en janvier, en prenant en compte l’indice harmonisé des prix, qui sert de référence à la Banque centrale européenne.

Un chiffre « pas aussi mauvais que ce que le marché craignait », a commenté Neil Wilson, analyste de Finalto.

Sur le marché obligataire, les taux souverains en Europe se détendaient nettement après quatre séances de hausse. Le taux américain à dix ans, en repli en début de séance, est finalement remonté à 3,66 % contre 3,60 % la veille.

La Bourse de New York « a changé de direction quand les taux obligataires sont remontés », a noté Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

« Il semble que le marché ait décidé de se focaliser à nouveau sur la rhétorique stricte de la Fed », a expliqué Peter Cardillo de Spartan Capital à l’AFP.  

Credit Suisse délaissée, Standard Chartered convoitée 

L’action de Credit Suisse a plongé de 14,73 %, proche de son plus bas historique, une chute accentuée en fin de séance. La banque a essuyé une perte massive de 7,3 milliards de francs suisses (environ 10,7 milliards de dollars CAN) en 2022 et prévu une nouvelle perte pour cette année.  

La banque britannique Standard Chartered a, elle, bondi de 11,44 % en réaction à des informations de presse laissant entendre que la First Abu Dhabi Bank (FAB) réfléchit toujours à une offre de reprise, un mois après avoir dit qu’une telle option avait été un temps envisagée, mais n’était plus d’actualité.

Disney se serre la ceinture 

En quête de rentabilité pour ses plateformes de diffusion en continu, dont Disney+ qui a perdu des abonnés pour la première fois de son histoire, Disney a annoncé mercredi le licenciement de 7000 personnes. Cette nouvelle et des résultats supérieurs aux attentes ont d’abord fait monter le titre qui s’est finalement contracté de 1,31 %.

Le fabricant de jouets Mattel a plongé de plus de 10 % après un quatrième trimestre décevant, les ventes de fin d’année n’ayant pas été à la hauteur des attentes.

Solides résultats en Europe

De nombreuses publications étaient bien accueillies par les investisseurs en Europe, notamment Siemens (+7,03 %) et Legrand (+4,06 %) dans l’industrie, Deutsche Börse (+1,92 %), ou encore Ipsen (+7,09 %) et AstraZeneca (+4,07 %) dans la santé.

Le robot conversationnel de Google connaît un raté

Alors qu’une course à l’équipement en intelligence artificielle fait rage entre les grands noms de l’internet, Alphabet (Google) a encore lâché du lest pour la deuxième séance d’affilée (-4,54 %).  

Son robot conversationnel « Bard » présenté à Paris a affiché une erreur qui avait déjà coûté 7 % à l’action la veille.

Du côté des devises et du pétrole

La livre prenait 0,38 % à 1,2118 dollar, vers 17 h (heure de l’Est), après une intervention du patron de la Banque d’Angleterre, qui a estimé avoir besoin de plus de preuves d’un recul de l’inflation avant de modifier sa politique de resserrement monétaire.

L’euro gagnait lui 0,24 % à 1,0738 dollar.

Les prix du pétrole ont repris leur souffle, après trois séances consécutives de hausse, tempérés par une demande qui semble inférieure à l’offre aux États-Unis, quand en Chine la reprise reste mouvementée.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a cédé 0,69 % à 84,50 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, a reculé de 0,52 % à 78,06 dollars.