La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, portée par l'espoir de voir l'Espagne demander l'aide de ses partenaires européens pour la recapitalisation de son système bancaire en difficulté: le Dow Jones a pris 0,74% et le Nasdaq 0,97%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 92,71 points, à 12.553,67 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 27,40 points à 2.858,42 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est valorisé de 0,81% (10,67 points) à 1.325,66 points.

Wall Street signe ainsi sa meilleure semaine de l'année.

Le marché, qui avait ouvert en recul, est reparti en hausse «car on s'attend à ce que quelque chose de positif sorte de la réunion des ministres des Finances de la zone euro», a expliqué Michael James, de Wedbush Securities.

«L'espoir que l'Espagne demande un plan d'aide à l'UE a provoqué l'enthousiasme», a ajouté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Cette rencontre n'a toutefois pas été confirmée officiellement. Mais le ministre démissionnaire des Finances des Pays-Bas, Jan Kees de Jager, a indiqué ne pas exclure la tenue samedi d'une conférence téléphonique de l'Eurogroupe sur un plan d'aide à l'Espagne.

Le ministère espagnol de l'Économie a déclaré n'être «pas au courant» d'une telle réunion téléphonique ce week-end sur une demande d'aide espagnole. Mais deux sources diplomatiques européennes ont fait valoir qu'une réunion de hauts fonctionnaires des ministères des Finances de la zone euro pourrait avoir lieu ce week-end pour préparer les modalités d'un plan d'aide à l'Espagne si Madrid le demande.

Les courtiers estiment que «quelque chose de bien va être trouvé, quelque chose qui ne va pas juste être une solution à court terme. (Ce serait) quelque chose qui repousserait les nuages noirs qui planent au-dessus de l'Espagne depuis un bon bout de temps», a dit M. James.

Le président américain Barack Obama a de son côté lancé un appel à ses partenaires d'outre-Atlantique, les pressant d'agir rapidement en consolidant leur système bancaire et en coordonnant davantage leur politique budgétaire.

Le fait que le président américain se soit exprimé de la sorte «montre que quelque chose est en préparation», a estimé M. Cardillo.

Les inquiétudes pour l'Europe ont été ravivées par l'agence de notation Fitch qui a abaissé de trois crans jeudi soir la note de l'Espagne, en raison notamment de la situation des banques.

Du côté des valeurs, le géant de la restauration rapide McDonald's a cédé 0,71% à 87,75 dollars, pénalisé pour avoir publié des chiffres de ventes de mai inférieurs aux attentes.

Kraft Foods, leader de l'agroalimentaire, a avancé de 0,24% à 38,24 dollars. Il a annoncé qu'il quittait l'opérateur boursier NYSE (-0,69% à 24,60 dollars) pour rejoindre le Nasdaq (+0,05% à 22,12 dollars).

Le groupe de vêtements et accessoires de sport Quicksilver s'est envolé de 12,30% à 2,74 dollars, les investisseurs se positionnant avant des résultats attendus en hausse.

Dans l'énergie, le numéro deux américain du gaz, Chesapeake, a avancé de 2,86% à 18,36 dollars après avoir annoncé qu'il allait vendre deux activités de transport énergétique (midstream) par le biais de trois transactions d'une valeur totale de 4 milliards de dollars.

Le constructeur aéronautique américain Boeing (-0,01% à 69,94 dollars) a annoncé vendredi qu'il avait signé un accord d'intention de commande avec la compagnie indonésienne à bas prix Lion Air, pour cinq gros porteurs 787.

Le marché obligataire a évolué en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,637% contre 1,654% jeudi, et celui à 30 ans à 2,765% contre 2,757%.

Du côté de Toronto

La Bourse de Toronto a clôturé vendredi en baisse, les investisseurs ayant choisi de jouer de prudence à la veille de développements attendus ce week-end qui pourraient donner le ton aux échanges de la semaine prochaine.

L'indice composé S&P/TSX a chuté de 91,49 points à 11 500,63 points.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,08 cent US à 97,37 cents US, après que Statistique Canada eut indiqué que l'économie du pays avait entraîné la création de 7700 emplois le mois dernier. C'est davantage que les 5000 nouveaux emplois attendus en moyenne par les économistes.

Avec La Presse Canadienne.