Le syndicat qui représente 5600 travailleurs de Ford Motor au Canada a confirmé, dimanche, que ses membres avaient ratifié un contrat de trois ans avec le constructeur automobile.

Unifor et Ford sont parvenus à une entente de principe, mardi, après avoir prolongé de 24 heures un délai de grève. À ce moment, le syndicat a déclaré que l’accord de trois ans répondait à tous les enjeux soulevés par les membres lors de cette série de négociations.

Dimanche, le syndicat a déclaré que 54 % de ceux qui ont voté ont soutenu le projet de convention collective, qui comprend une augmentation générale des salaires de 15 % sur trois ans.

Lana Payne, présidente nationale d’Unifor, a publié une déclaration affirmant que l’accord entraînerait d’énormes gains pour les travailleurs du secteur de l’automobile.

« Votre équipe de négociation a poussé Ford au Canada sur tous les fronts à conclure un contrat qui transforme fondamentalement les régimes de retraite, offre des protections pendant la transition [vers les véhicules électriques] et comprend les augmentations de salaire les plus élevées de l’histoire des négociations automobiles au Canada », a affirmé Mme Payne.

« Nous savons que c’est une période difficile pour tous les travailleurs et cet accord s’attaque aux problèmes d’abordabilité auxquels beaucoup de gens sont confrontés aujourd’hui », a-t-elle dit.

Hausse de salaire

Le contrat prévoit une augmentation de salaire de 10 % la première année, de 2 % la deuxième année et de 3 % la dernière année.

Pendant ce temps, le taux de base du salaire horaire augmentera de 25 % pour ceux qui exercent un métier spécialisé pendant la durée de l’accord, a indiqué le syndicat.

L’accord comprend également la réactivation de l’indemnité de coût de la vie, une prime de 10 000 $, deux nouveaux congés payés et des améliorations aux régimes de retraite, a précisé Unifor.

Cela signifie qu’un employé de Ford avec un an d’ancienneté verra son salaire augmenter de 25,75 $ à 46,13 $ d’ici la fin du contrat de trois ans, qui comprend l’indemnité de coût de la vie.

Il existe également des dispositions prévoyant davantage d’investissements dans l’usine de moteurs d’Essex, en Ontario, et des « mesures spéciales de transition [vers les véhicules électriques] » pour les membres d’Unifor à l’usine d’assemblage d’Oakville, également en Ontario.

Une fois l’accord avec Ford ratifié, Unifor peut désormais essayer de reproduire cet accord chez les autres grands constructeurs automobiles, Stellantis et General Motors. Le syndicat n’a pas encore annoncé quel constructeur automobile il sélectionnera pour les négociations.

Aux États-Unis, les travailleurs des usines de General Motors et de Stellantis ont participé à des grèves limitées et ont étendu, vendredi, l’action à 38 lieux dans 20 États.