(New York) Le directeur général et co-fondateur d’Airbnb Brian Chesky ne croit pas à un assouplissement, dans un avenir proche, des nouvelles conditions draconiennes imposées à la plateforme par la ville de New York, qui ont sensiblement restreint son activité sur ce marché.

« Je pense qu’il n’y aura pas de résolution à New York avant longtemps », a déclaré mercredi le dirigeant sur la chaîne CNBC. « C’était la première ville où nous avons été contestés (par les autorités) et ce sera peut-être la dernière où nous parviendrons à trouver une solution. »

La municipalité de New York a promulgué, début septembre, une loi qui interdit aux propriétaires de louer des appartements ou des chambres pour une période inférieure à 30 jours, sauf à des conditions très strictes.

Un propriétaire doit préalablement s’enregistrer et ne peut proposer qu’une chambre de son appartement, seulement s’il est chez lui durant tout le séjour du ou des visiteurs, qui ne peuvent être plus de deux, leur pièce devant rester accessible.

La ville de New York a mis en place cette mesure pour faire face à la flambée des loyers et à l’insuffisance du parc locatif.

Brian Chesky a relativisé l’impact de cette loi sur les résultats d’Airbnb, affirmant que la capitale culturelle des États-Unis ne fait plus partie des trois destinations les plus importantes de la plateforme, que sont désormais Paris, Londres et Los Angeles.

« Il y a 13 ans, New York représentait 70 à 80 % de notre activité », a expliqué le patron de la plateforme. « Aujourd’hui, ce n’est qu’un faible pourcentage. »

Il a assuré qu’aucune ville ne pesait plus de 1,5 % des revenus générés par le groupe de San Francisco.

« À l’exception de quelques villes, les choses se sont calmées » sur le plan réglementaire en général pour Airbnb, a estimé Brian Chesky. « Nous serons toujours régulés et nous serons toujours en dialogue » avec les autorités locales « tant que cela fait sens. »