(St. Thomas) La nouvelle usine de batteries pour véhicules électriques de Volkswagen dans le sud-ouest de l’Ontario créera jusqu’à 3000 emplois directs et 30 000 emplois indirects dans la région, selon le gouvernement ontarien.

Le premier ministre Justin Trudeau, son homologue ontarien, Doug Ford, et les dirigeants du constructeur automobile allemand ont dévoilé vendredi les détails de cette nouvelle « giga-usine » Volkswagen qui sera construite à St. Thomas, au sud de London.

Volkswagen, le plus grand constructeur automobile au monde, investira 7 milliards de dollars dans l’usine de batteries pour véhicules électriques, qui sera exploitée par sa filiale, PowerCo.

Le ministre du Développement économique de l’Ontario, Vic Fedeli, a parlé du « plus important investissement automobile de l’histoire de la province ».

Le contrat de Volkswagen avec le Canada comprendra un investissement initial de 700 millions et des subventions à la production pour chaque batterie fabriquée et vendue par l’entreprise, pouvant atteindre 13 milliards de dollars sur une décennie.

L’Ontario investira 500 millions en incitatifs directs pour l’entreprise et dépensera des centaines de millions de plus pour construire des routes, des services publics, des postes de police et des casernes de pompiers dans la région, a déclaré le ministre Fedeli.

L’usine sera construite sur un « mégasite » de 1500 acres (environ 6 km2)  ; la construction devrait commencer en 2024, et la production pourrait démarrer d’ici 2027, indique-t-on.

L’usine devrait produire suffisamment de batteries pour alimenter jusqu’à un million de véhicules électriques par année, a indiqué le gouvernement Ford.

L’usine tentaculaire sera au cœur d’un parc industriel où plusieurs autres fabricants seront nécessaires pour fournir des composants critiques pour les batteries, a déclaré M. Fedeli.

Ottawa et l’Ontario ont commencé à courtiser le constructeur automobile allemand il y a un an, lorsque les dirigeants de Volkswagen sont venus à Toronto, a expliqué le ministre Fedeli.

Le ministre fédéral de l’Industrie, François-Philippe Champagne, et le ministre Fedeli ont officiellement présenté leur proposition en Allemagne l’automne dernier, ce qui a marqué un tournant dans l’entente.

Le président de PowerCo, Thomas Schmall, déclarait aux journalistes il y a un mois que la société avait examiné 200 paramètres lors de la sélection de son site.

Les États-Unis avaient un avantage quant à la proximité de la fabrication de véhicules, puisque le Canada n’a pas d’usine Volkswagen. Mais le Canada avait l’avantage sur les matières premières – les minéraux et les métaux nécessaires aux batteries –, ainsi que sur une abondance d’« énergie propre ».