La rentabilité s’est détériorée au cours du trimestre de début d’exercice de la Banque Laurentienne, mais la performance répond néanmoins aux attentes des analystes.

La banque a généré un profit par action ajusté de 1,15 $ pour les mois de novembre, décembre et janvier, ce qui s’avère relativement conforme au consensus des experts. Il s’agit toutefois d’une diminution de 9 % par rapport aux 1,26 $ déclarés il y a un an.

Les profits nets ajustés de la banque pour le trimestre ont ainsi reculé de 9 % sur un an, à 54,3 millions.

Les revenus du trimestre ont par contre atteint 260 millions, en hausse de 1 % sur un an.

Les provisions pour pertes sur créances se sont établies à 15,4 millions au premier trimestre, en hausse de 6 millions sur un an, mais en baisse par rapport aux 17,8 millions du trimestre précédent. La direction attribue la hausse sur un an essentiellement à des provisions pour pertes sur prêts dépréciés plus élevées.

L’analyste Darko Mihelic, chez RBC, s’attendait à ce que les provisions pour pertes sur créances du trimestre s’élèvent à 17,1 millions.

Le ratio d'efficacité augmente

Le ratio d’efficacité ajusté de la banque a augmenté à 69,4 %. Il était à 67,0 % il y a un an et à 66,6 % il y a trois mois.

Le ratio d’efficacité mesure la capacité à transformer les dépenses en bénéfices. Il est notamment influencé par le contexte économique, le mixte d’affaires et l’approche (restrictive ou plus libérale) de la direction face aux dépenses. Une augmentation du ratio montre une détérioration de l’efficacité.

Des pressions temporaires exercées sur la marge nette d’intérêt expliquent notamment la hausse du ratio au premier trimestre.

« Bien que la hausse observée du ratio d’efficacité soit plus élevée qu’anticipé, une augmentation était attendue étant donné les investissements effectués par la direction dans les priorités stratégiques de la banque », commente l’analyste Meny Grauman, de la Scotia.

Les dirigeants de la Laurentienne soutiennent que les difficultés macroéconomiques ont également contribué au levier d’exploitation négatif d’un exercice à l’autre.

Dans la foulée de la présentation des résultats, l’action de la Laurentienne a cédé 2 % mardi pour clôturer à 34,49 $ à la Bourse de Toronto. Le titre demeure néanmoins en hausse de 7 % depuis le début de l’année, mais continue de se négocier à escompte de manière significative par rapport aux autres banques canadiennes.

L’analyste Mario Mendonca, de la TD, calcule que le titre de la Laurentienne se négocie avec un escompte de près de 30 % aujourd’hui, alors que l’escompte moyen appliqué au cours des cinq dernières années sur le titre s’élevait à 12 %.

La Banque Nationale publiera à son tour, ce mercredi, ses résultats de début d’exercice.