(Toronto) Le fabricant canadien de parkas de luxe Canada Goose Holdings a réduit ses prévisions financières pour l’année, les restrictions liées à la COVID-19 en Chine et les inquiétudes concernant l’économie mondiale pesant sur l’entreprise.

« Il ne fait aucun doute que le contexte macroéconomique continue de présenter des défis », a reconnu mercredi le président et chef de la direction de Canada Goose, Dani Reiss, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes financiers.

« Nous ne constatons pas le niveau d’amélioration que nous avions supposé en Chine continentale, a-t-il ajouté. Les perturbations liées à la COVID, y compris les fermetures de centres commerciaux, les restrictions de voyage, continuent d’avoir un impact sur le commerce. »

Alors que la société se dirige vers son trimestre le plus lucratif, M. Reiss a indiqué que les perturbations commençaient à affecter un nombre croissant de villes où opère Canada Goose.

Le fabricant de vêtements de plein air haut de gamme s’attend désormais à ce que ses revenus totaux pour son exercice en cours se situent entre 1,2 et 1,3 milliard, en baisse par rapport aux attentes antérieures comprises entre 1,3 et 1,4 milliard.

La société a également réduit ses prévisions de bénéfice net ajusté par action pour l’ensemble de l’année, entre 1,31 $ et 1,62 $, par rapport à sa prévision initiale, entre 1,60 $ et 1,90 $.

Les perspectives révisées sont intervenues même si les performances de la société au deuxième trimestre ont dépassé les attentes des analystes, selon la société de données sur les marchés financiers Refinitiv.

Canada Goose a déclaré un bénéfice de 3,3 millions, ou 3 cents par action, au cours de son dernier trimestre, contre 9,9 millions, ou 9 cents par action, au même trimestre l’an dernier.

Les revenus pour les trois mois terminés le 2 octobre ont totalisé 277,2 millions, contre 232,9 millions un an plus tôt.

Sur une base ajustée, Canada Goose a indiqué avoir gagné 22 cents par action au cours de son dernier trimestre, contre un bénéfice ajusté de 13 cents par action il y a un an.

M. Reiss a avancé que les défis auxquels Canada Goose est confronté sont temporaires.

« Notre marque reste forte en Chine continentale, a-t-il dit. Nous avons constaté cette force de la marque pendant la période de congés de la semaine d’or en octobre et plus récemment à la fête des célibataires en novembre, où l’achalandage et les ventes ont eu une tendance positive sur notre réseau. »

L’analyste de Marchés des capitaux CIBC, Mark Petrie, a indiqué que les revenus de Canada Goose au cours de son dernier trimestre étaient supérieurs aux attentes, tirés par la vigueur du commerce de gros et partiellement compensés par la baisse des ventes directes aux consommateurs.

Quant aux perspectives en baisse de l’entreprise, il a expliqué qu’elles étaient principalement dues aux restrictions sanitaires en Chine.

« Les perspectives révisées tiennent également compte d’une incertitude macroéconomique et politique plus large », a ajouté M. Petri dans une note sur le client.