Difficile de rapprocher davantage la réalité virtuelle de la vraie vie que ce que propose le centre iFly Montréal depuis le 22 septembre dernier. À l’expérience de chute libre intérieure s’est ajouté un casque de réalité virtuelle. Au lieu de planer dans une soufflerie en bordure de l’autoroute 15, vous survolez des montagnes, des cascades et des canyons à Hawaii, Dubai, en Californie ou dans les Alpes suisses.

L’expérience appelée iFly 360 VR n’est pas parfaite, les images tressautent beaucoup en raison de la forte circulation d’air et se maintenir en équilibre dans une soufflerie demande une certaine adresse. Mais il s’agit d’une expérience plutôt époustouflante, bien moins intense que ce qu’on pourrait craindre et qui n’a rien d’un sport extrême. Les expériences proposées sont courtes, aux alentours de deux minutes, et n’importe qui de moins de 130 kg et de plus de 6 ans y a accès. Le forfait le moins coûteux incluant la réalité virtuelle, offert les jours moins courus, est de 89,95 $ chez iFly Montréal, anciennement connu comme SkyVenture.

« Ça reste une activité sportive, mais comme c’est une initiation, on n’a pas besoin d’être surentraîné, explique Guillaume Cauvain, directeur des ventes pour iFly Canada, qui compte quatre centres. »

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Jean-Christophe Ouimet (à gauche), directeur général d’iFly Montréal, accompagné de Guillaume Cauvain, directeur des ventes chez iFly Canada

Le côté réalité virtuelle a vraiment été un nouveau concept à part entière qui révolutionne tout notre produit.

Guillaume Cauvain, directeur des ventes pour iFly Canada

Défi technologique

Des quelque 100 000 personnes qui ont fréquenté un centre iFly au Canada cette année, 35 % avaient moins de 15 ans, précise le kinésiologue de formation, et 80 % en étaient à leur première expérience et étaient sous la surveillance d’un instructeur. Quant à la réalité virtuelle, elle est offerte dans les 80 centres iFly ouverts dans le monde, à l’exception de ceux des États-Unis.

Filmer ces scènes en installant une caméra au bout d’un long bras sur un drone en altitude, dans des environnements parfois turbulents, a été tout un défi technologique, explique M. Cauvain. C’est l’équipe d’iFly de Paris qui a piloté le projet. « Le drone avait tendance à être déséquilibré, il a fallu faire appel à un droniste de l’extrême pour obtenir ces images. »

Construit pour le moment à partir d’images réelles, le concept pourrait aisément être décliné avec d’autres expériences tournées partout dans le monde, voire avec des images de synthèse dans des environnements imaginaires, s’enthousiasme Jean-Christophe Ouimet, directeur général d’iFly Montréal et instructeur.

La limite, c’est notre imagination !

Jean-Christophe Ouimet, directeur général d’iFly Montréal et instructeur

Il le démontre concrètement au représentant de La Presse, qui croyait que l’essentiel de l’expérience en chute libre intérieure consistait à se maintenir laborieusement en équilibre dans l’air pulsé. Il se propulse à cinq mètres dans les airs, redescend en fusée comme un superhéros et tourbillonne comme un trapéziste.

« J’ai pas mal d’expérience… », précise modestement l’instructeur de 33 ans, parachutiste depuis 2007 et ex-champion canadien dans la discipline du Dynamic 2 Way avec sa partenaire Coralie Boudreault.