(Montréal) Les 630 travailleurs de Mine Raglan, au Nunavik, ont voté à 97,5 % en faveur de la grève. Un mandat qui pourra être exercé « au moment jugé opportun ».

La mine de nickel, située à l’extrémité nord du Québec, se trouve à Katinniq, entre les villages inuits de Salluit et de Kangiqsujuaq.

Les employés de la mine, exploitée par Glencore, fonctionnent en navettage. Ils se sont prononcés au cours des derniers jours lors d’assemblées qui se sont tenues à différents endroits à travers le Québec (Québec, Rouyn-Noranda, Laval, Mont-Joli, Bonaventure, Gaspé et Raglan) ainsi que par visioconférence.

Le vote a été compilé dimanche soir et démontre un appui massif en faveur de la grève.

Le président de la section locale 9449 des Métallos, Éric Savard, a déclaré par voie de communiqué que « ce que propose Glencore n’est pas à la hauteur des attentes. Les syndiqués exigent mieux. L’employeur ne doit pas sous-estimer la détermination de nos membres ».

Les négociations achoppent sur plusieurs éléments, notamment le recours à la sous-traitance pour un trop grand nombre d’activités à la mine située dans le Nunavik.

« Au fil des ans, les relations de travail se sont détériorées à la mine. Ça affecte la qualité de vie des travailleurs qui passent de longues périodes sur le site minier, isolés de leurs familles. Nos membres veulent de bonnes conditions de travail, mais surtout, ils exigent aussi du respect », ajoute Éric Savard.

De nouvelles rencontres de négociation sont prévues dans le courant de la semaine. Les représentants syndicaux affirment qu’à défaut de voir des progrès dans les discussions, la grève sera déclenchée.