(New York) Halliburton et Schlumberger, des sociétés américaines de services et de fourniture d’équipements à l’industrie pétrolière, ont annoncé qu’elles suspendaient leurs activités en Russie.

Les deux entreprises établies à Houston, au Texas, ont pris cette décision en réaction aux sanctions américaines relativement à l’invasion russe en Ukraine.

Halliburton a indiqué vendredi qu’elle suspendait ses activités futures dans le pays afin de se conformer aux sanctions qui interdisent les transactions et le travail, y compris pour certains clients russes appartenant à l’État. L’entreprise a déclaré qu’elle accorderait la priorité à la sécurité et à la fiabilité lors de la fermeture de ses opérations restantes en Russie.

Haliburton a mentionné avoir interrompu toutes les expéditions de pièces et de produits spécifiques sanctionnés vers la Russie, il y a plusieurs semaines. La compagnie précise qu’il n’y avait pas de coentreprises actives.

Pour sa part, Schlumberger a affirmé vendredi qu’elle avait immédiatement suspendu les investissements et le déploiement de la technologie dans ses opérations en Russie. Elle a spécifié qu’elle continuerait de surveiller activement cette situation qui évolue.

« La sécurité est au cœur de ce que nous sommes en tant qu’entreprise, et nous appelons à la cessation du conflit et au rétablissement de la sécurité dans la région », a soutenu le PDG de Schlumberger, Olivier Le Peuch, dans un communiqué.

Alors que la guerre se poursuit et que la violence meurtrière et la crise humanitaire s’aggravent, les entreprises qui restent subissent une pression croissante pour partir.

Plus de 400 entreprises américaines et multinationales se sont retirées de Russie, de manière permanente ou temporaire, selon Jeffrey Sonnenfeld, doyen associé principal des programmes exécutifs à la School of Management de l’Université de Yale, qui a publié une liste d’actions d’entreprises en Russie.

Les sociétés pétrolières ExxonMobil, Shell et BP, ainsi que certaines grandes entreprises technologiques comme Dell et Facebook, ont été parmi les premières à annoncer leur retrait ou leur suspension des opérations. Beaucoup d’autres, dont McDonald’s, Starbucks et Estee Lauder ont suivi. Il reste environ 30 entreprises.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé mercredi au Congrès de faire pression sur les entreprises américaines toujours actives en Russie pour qu’elles partent, affirmant que le marché russe est « inondé de notre sang ».