(Ottawa) Le géant des télécommunications Rogers suggère que le Canada interdise tous les radiodiffuseurs exploités par des régimes que le pays a sanctionnés, y compris les chaînes russes appartenant à l’État.

Il appelle à l’interdiction de tout service de radiodiffusion détenu ou contrôlé par un État faisant l’objet de sanctions canadiennes ou par toute personne ou entité nommée dans des mesures économiques spéciales contre la Russie.

Cela inclurait les radiodiffuseurs contrôlés par le régime sanctionné du président Vladimir Poutine, y compris RT, Perviy Kanal (Première Chaîne) et RTR Planeta.

Rogers a fait sa suggestion dans une déclaration officielle au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui mène une enquête rapide pour savoir si RT devrait être banni des ondes canadiennes.

Le premier ministre Justin Trudeau et le ministre du Patrimoine Pablo Rodriguez ont demandé au CRTC d’examiner si le radiodiffuseur devrait être interdit pour avoir mis en ondes de la propagande contrôlée par le Kremlin sur l’invasion de l’Ukraine.

La plupart des déclarations publiques à la consultation, qui s’est terminée mardi, sont pour l’interdiction de la RT au Canada, plusieurs la condamnant comme de la propagande.

Mais certaines personnes ont dit au CRTC que les Canadiens devraient pouvoir s’abonner à la chaîne russe pour avoir un point de vue différent sur l’invasion de l’Ukraine.

Rogers, Bell et d’autres diffuseurs canadiens ont déjà retiré RT de leurs services, Rogers remplaçant la chaîne par un drapeau ukrainien.