(Montréal) iA Groupe financier a dévoilé des résultats inférieurs aux attentes tandis que les dépenses de l’assureur de Québec ont été plus élevées que prévu.

La société, aussi connue sous le nom d’Industrielle Alliance, a dévoilé un bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires en hausse de 22 % à 209 millions au quatrième trimestre.

La rentabilité est toutefois inférieure aux prévisions. L’assureur a dévoilé un bénéfice ajusté par action de 2,01 $. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient en moyenne un bénéfice par action de 2,13 $, selon la firme de données financières Refinitiv.

iA Groupe financier a souligné que les bonis, les salaires et les avantages sociaux ; les investissements numériques et la mise en application des normes comptables IFRS 17 expliquent les dépenses supérieures.

À elles seules, les dépenses liées aux bonis plus élevés que prévu représentaient l’équivalent 0,10 $ par action, a précisé Denis Ricard, président et chef de la direction, en conférence téléphonique avec les analystes. Les bonis ont été plus élevés en raison de l’atteinte de cibles financières et d’indicateur de satisfaction de la clientèle « au plafond », a-t-il dit.

Meny Grauman, de Banque Scotia, admet qu’il s’agit d’un trimestre « embrouillé ». Il croit que la déception est liée à des éléments non récurrents. Il souligne que les prévisions de la direction pour 2022 laissent croire que l’entreprise est sur une bonne lancée. « Nous profiterions de toute baisse de l’action » pour en acheter, suggère l’analyste financier.

La direction prévoit réaliser un bénéfice par action ordinaire d’entre 8,70 $ et 9,30 $ en 2022, ce qui représenterait une augmentation d’environ 8 % au milieu de la fourchette. Elle a aussi bonifié sa prévision à l’égard du rendement des capitaux propres, qui se situe désormais dans une fourchette d’entre 13 % et 15 %, plutôt que la précédente fourchette d’entre 12,5 % et 14 %.

Changement au portefeuille

Lors de la conférence téléphonique, les questions comptables ont monopolisé la période de questions des analystes, notamment les impacts de la transition vers la norme comptable IFRS 17, qui entrera en vigueur au début de l’année 2023.

La direction a d’ailleurs changé la stratégie d’investissement de son portefeuille en prévision de l’entrée en vigueur de la nouvelle norme comptable. Jacques Potvin, chef des finances et actuaire en chef, a précisé que la duration du portefeuille a été allongée, ce qui veut dire que l’échéance moyenne des titres de dettes a été repoussée. « Nous sommes très confortables avec ces transactions et notre profil de risque. »

À la fermeture, l’action effaçait 1 cent, ou 0,01 %, à 80,62 $ à la Bourse de Toronto.