(New York) La plateforme américaine de livraison de repas DoorDash a publié mercredi un chiffre d’affaires supérieur aux attentes et dit anticiper une forte croissance des commandes en 2022, malgré la sortie de la pandémie, ce qui a fait décoller le titre.

L’action gagnait 27,52 % dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street.

DoorDash a enregistré une hausse de 34 % de son chiffre d’affaires sur un an, à 1,3 milliard de dollars. La progression a néanmoins ralenti sensiblement et le groupe s’est contenté de 1,9 % de croissance entre les troisième et quatrième trimestres.

Acteur modeste de la livraison de repas aux États-Unis en 2019, DoorDash a profité de la pandémie pour s’octroyer plus de la moitié du marché, damant le pion à Uber Eats (filiale d’Uber) et Grubhub (filiale de Just Eat Takeway), les deux poids lourds du secteur jusqu’ici.

Lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats, le directeur financier Prabir Adarkar a indiqué que DoorDash avait encore gagné des parts de marché.

« Nous continuons d’être le principal acquéreur de clients qui arrivent sur ce marché pour la première fois », a ajouté le PDG Tony Xu.

Comme pour beaucoup d’entreprises ayant bénéficié des confinements et des restrictions sanitaires, le marché s’interroge sur leur propension à rester en croissance malgré la sortie de la pandémie.

En 2021, DoorDash, qui compte plus de 25 millions d’utilisateurs actifs mensuels, a enregistré pour 42 milliards de dollars de commandes et table sur une fourchette comprise entre 48 et 50 milliards pour 2022.

La plateforme table sur le développement de catégories annexes aux repas, à savoir principalement les produits de consommation courante, alimentaires et autres, ainsi que les boissons alcoolisées.

DoorDash a indiqué que 14 % des utilisateurs actifs mensuels du service avaient passé commande de produits autres que des repas en décembre.

La start-up reste déficitaire et a fini le quatrième trimestre sur une perte nette de 155 millions de dollars, inférieure néanmoins aux prévisions des analystes.

Aucune des grandes plateformes de livraison de repas n’est, à ce jour, rentable, même si Uber Eats s’en approche. Leurs titres souffrent en Bourse depuis plusieurs mois, de nombreux investisseurs s’interrogeaient sur leur capacité à dégager des bénéfices.