(Washington) L’action de Peloton grimpait vendredi soir à Wall Street dans les échanges suivant la clôture de la Bourse, autour de rumeurs sur le rachat du spécialiste des vélos d’appartement et tapis de course haut de gamme par le géant Amazon.

Peu avant 20 h, l’action prenait 26,42 %, à 31,10 dollars.

Plusieurs médias américains faisaient état de l’intérêt d’Amazon pour Peloton, qui traverse une crise sans précédent, après avoir été porté par la crise sanitaire et ses restrictions.

« Amazon a évoqué avec des conseillers un accord potentiel », a avancé vendredi le Wall Street Journal, citant des sources proches, précisant que « rien ne garantit que le géant du commerce électronique donnera suite à une offre ou que Peloton, qui travaille avec ses propres conseillers, sera réceptif ».

D’autres acheteurs potentiels sont intéressés, mais aucun accord n’est imminent, selon le quotidien économique, qui mentionne que si transaction il y a, « elle pourrait être importante, étant donné la valeur marchande de Peloton d’environ 8 milliards de dollars, en forte baisse par rapport à son sommet d’environ 50 milliards de dollars il y a environ un an ».

Un investisseur activiste, Blackwells Capital, a récemment exigé le départ immédiat du PDG et cofondateur de Peloton, John Foley, ainsi que la vente de l’entreprise.

Cet actionnaire accuse John Foley d’avoir trompé les investisseurs sur les besoins en capitaux de Peloton, de s’être montré incapable d’anticiper la demande des consommateurs ou encore d’avoir embauché sa femme à un rôle de dirigeante.

Il souhaite que l’entreprise soit revendue à un groupe spécialisé dans les technologies, la vidéo à la demande, le métavers ou les équipements de sport, citant comme exemples Apple, Disney, Sony et Nike.

Peloton, qui fait partie des entreprises ayant le plus profité des confinements et restrictions sanitaires en 2020, n’a pas su bien gérer la sortie de pandémie. Son titre a chuté de plus de 75 % l’an dernier et de près de 25 % depuis janvier.

Face à la baisse de la demande, le groupe a également confirmé récemment un « recalibrage de (sa) production », associé à des licenciements.

Ses résultats trimestriels doivent être publiés mardi.