WestJet rétablira à la fin du mois de juin prochain ses dessertes entre Toronto et Québec, Charlottetown, Fredericton, Moncton et Saint-Jean, qui ont été suspendues en novembre dernier en raison de la COVID-19.

La compagnie affirme mercredi que cette reprise lui permettra de miser sur les services de l’ensemble de son réseau d’aéroports nationaux, comme c’était le cas avant le début de la pandémie. La reprise du service entre Saint-Jean et Halifax sera par ailleurs devancée au 6 mai et le service entre Sydney et Halifax sera rétabli le 28 juin.

« Nous nous sommes engagés à retourner dans les communautés que nous avons quittées à cause de la pandémie et nous rétablirons de notre plein gré les vols vers ces régions dans les mois à venir », a déclaré Ed Sims, président et chef de la direction de WestJet, dans un communiqué.

D’autre part, M. Sims reconnaît les investissements que les partenaires de voyages et de tourisme de WestJet doivent engager dans les régions pour commencer à se remettre de la pandémie.

Il espère tout de même que les premiers ministres des provinces de l’Atlantique feront en sorte que la région soit accessible aux Canadiens cet été, grâce à un assouplissement des restrictions de voyage actuellement en place, qu’il qualifie de coûteuses pour l’industrie du tourisme.

Reprise en vue ?

Le retrait des compagnies aériennes des petits marchés au Canada, comme les villes des provinces de l’Atlantique, avait soulevé des préoccupations au sujet des problèmes de connectivité entre les régions et le reste du pays.

Les suspensions de vols avaient également eu des conséquences néfastes sur les entreprises de la région, y compris les petits aéroports qui dépendent des revenus des compagnies aériennes et des passagers.

L’annonce de WestJet intervient alors que les analystes de l’industrie s’attendent à un redémarrage partiel des voyages en avion plus tard cette année, à mesure que les Canadiens sont vaccinés contre la COVID-19.

On s’attend à ce qu’Air Canada rétablisse le service vers certaines destinations à partir du début de mai, notamment pour des villes aux États-Unis et dans les Antilles. Les compagnies aériennes canadiennes ont suspendu en janvier tous leurs vols vers les « destinations soleil » jusqu’au 30 avril, à la demande du gouvernement fédéral.

Air Canada s’attendait qu’avant la reprise des vols vers les destinations soleil, un programme de tests de dépistage rapide dans les aéroports remplacerait certaines mesures de quarantaine pour les voyageurs internationaux. Mais Ottawa n’a pas encore indiqué qu’il était disposé à assouplir ces restrictions, notamment l’isolement obligatoire dans un hôtel pour les voyageurs arrivant par avion.

Pourtant, certaines compagnies aériennes font le pari que la demande de voyages augmentera bientôt. La compagnie aérienne à bas prix Flair Airlines, par exemple, a déclaré en février qu’elle étendait ses services à huit villes canadiennes, en prévision d’un redémarrage potentiel du tourisme intérieur ce printemps et cet été.