La fintech montréalaise Timechain est prête à offrir jusqu’à 6 % en intérêts aux particuliers.

« Présentement, les banques donnent presque 0 % sur les comptes d’épargne. Avec notre application mobile, les gens peuvent déposer leur argent et obtenir 3 % d’intérêt », dit Louis Cléroux, fondateur et principal dirigeant de Timechain.

Timechain entend même offrir d’ici quelques semaines jusqu’à 6 % en intérêts à ses clients. Pour obtenir au-delà de 3 %, un client devra détenir un certain nombre de jetons TimechainSwap (TCS), sur lesquels l’écosystème de l’entreprise repose.

Timechain a lancé cet automne une application permettant notamment le transfert de fonds et la gestion d’un portefeuille de cryptomonnaies.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Louis Cléroux, fondateur et principal dirigeant de Timechain

On donne l’équivalent de récompenses [en intérêts] aux gens pour les remercier de nous faire confiance. On s’attend en retour à ce que les clients veuillent éventuellement échanger des cryptomonnaies avec nous et c’est là qu’on fait notre argent.

Louis Cléroux, fondateur et principal dirigeant de Timechain

L’entrepreneur de 35 ans précise qu’il suffit d’être détenteur d’un compte de banque et de le lier à l’application pour déposer de l’argent, et ajoute que les fonds sont protégés par la Société d’assurance-dépôts du Canada.

En entrevue avec La Presse en septembre, Louis Cléroux disait avoir pour objectif de générer plus de 1 million de dollars de profits par mois avec l’application. Il soutient y être arrivé dès le premier mois en octobre.

Pour générer ses profits, Timechain fait de l’arbitrage entre les différents échanges de cryptomonnaies pour obtenir de meilleurs prix lors de la réalisation de transactions d’achat et de vente de cryptomonnaies.

« Beaucoup de gens commencent à s’intéresser à la cryptomonnaie, mais les banques n’affichent pas tant d’intérêt à offrir des services en ce sens. On veut se positionner dans cette niche en forte croissance et notre prochain service sera les prêts de cryptomonnaies sans intérêt », dit Louis Cléroux.

Il soutient que Timechain a aujourd’hui près de 15 000 utilisateurs et prévoit une « grosse » augmentation dans les trois prochains mois. « Notre objectif est d’avoir 100 000 utilisateurs au cours du premier trimestre de 2022. »

Un NFT signé Timechain

Pour faire connaître son application, la direction mise sur la publicité en ligne et sur une présence dans des médias sociaux comme Discord et Telegram. « Je m’occupe personnellement de répondre aux gens sur ces plateformes », dit Louis Cléroux.

Il souligne que Timechain a maintenant passé le cap des 50 employés et consultants. « On vise à doubler à 100 personnes l’effectif en 2022 et on tente de trouver un espace physique officiel plus grand au centre-ville de Montréal. »

Louis Cléroux indique par ailleurs préparer le lancement prochain d’un NFT (jeton non fongible) en collaboration avec l’artiste québécois Antoine Tava.

On pense que ça pourrait attirer une clientèle plus jeune en amenant un aspect plus ludique et plus visuel. Les gens pourront acquérir un NFT et par la suite l’échanger sur différents sites web.

Louis Cléroux, fondateur et principal dirigeant de Timechain

« Les gens peuvent utiliser ces images pour les mettre sur leurs profils LinkedIn, Facebook ou Twitter. C’est un peu comme dire : j’ai une peinture qui vaut cher ou une montre Rolex. On peut copier l’image, mais la revente est seulement faite si tu as le jeton derrière qui est le NFT. Plus les gens copient l’image, plus elle devient populaire, ce qui donne de la valeur au NFT. »

Timechain, dont le bureau principal est situé dans la Tour des Canadiens, est enregistrée auprès de l’Autorité des marchés financiers et a un droit d’exercice en vertu de la Loi sur les entreprises de services monétaires. L’entreprise est notamment appuyée par le Centech, l’incubateur de l’École de technologie supérieure (ÉTS).