Trois des quatre fondateurs d’Alimentation Couche-Tard viennent de vendre pour plus de 300 millions de dollars d’actions de la chaîne de dépanneurs de Laval.

Tous les trois membres du conseil d’administration de l’entreprise, Jacques D’Amours, Réal Plourde et Richard Fortin ont effectué leurs transactions au cours des séances du 23 et du 24 septembre.

Jacques D’Amours a vendu 3,4 millions d’actions, Réal Plourde, 1,2 million d’actions, et Richard Fortin, 1,8 million d’actions.

Toutes les transactions effectuées le 23 septembre ont été réalisées au prix unitaire de 48,53 $, alors que celles enregistrées le 24 septembre l’ont été au prix de 48 $.

Richard Fortin avait aussi vendu pour 10 millions de dollars d’actions le 15 septembre.

Les opérations des trois collaborateurs de longue date ont toutes été effectuées à des fins de planification successorale, selon ce qui est indiqué dans des documents déposés auprès des autorités boursières.

Les trois entrepreneurs conservent par ailleurs tous d’importants blocs d’actions d’Alimentation Couche-Tard en portefeuille.

En 34 ans de carrière, Jacques D’Amours, 64 ans, a notamment été directeur des services techniques, vice-président des ventes, ainsi que vice-président de l’administration et des opérations. Il a pris sa retraite en 2014.

Réal Plourde, 70 ans, a été président du conseil de Couche-Tard de 2011 à 2014. Au fil des ans, il a aussi été vice-président exécutif et chef des opérations, vice-président développement, ventes et opérations, ainsi que directeur des services techniques.

Richard Fortin, 72 ans, a occupé le poste de président du conseil d’administration de 2008 à 2011 en plus d’avoir été vice-président exécutif et chef de la direction financière.

L’action de Couche-Tard a gagné 1 % mardi pour clôturer à 48,19 $ à Toronto.

Périodes « très restreintes »

« Certains investisseurs sont offusqués quand ils voient des dirigeants vendre. Mais ils ont le droit eux aussi de monétiser une portion de leurs actifs », commente un analyste qui a demandé à ne pas être nommé.

Il ne croit donc pas que ces transactions de vente changeront le sentiment envers Couche-Tard. « Les investisseurs comprennent la situation », dit-il.

Cet expert rappelle que les périodes durant lesquelles les dirigeants et administrateurs peuvent vendre des actions sont « très restreintes ». Ils doivent être « libres » de vendre. Cela veut dire qu’il ne doit pas y avoir de transaction matérielle imminente à annoncer, que l’entreprise ne doit pas être sur le point de publier des résultats, et que les dirigeants ne doivent travailler sur aucun dossier qui pourrait influencer les investisseurs de façon majeure.