L’entreprise québécoise d’entretien GDI Services aux immeubles agrandit son empreinte d’affaires aux États-Unis avec l’acquisition d’une entreprise en Pennsylvanie ainsi que des actifs d’une autre entreprise établie au Kansas.

Ces acquisitions de GDI au sud de la frontière marquent aussi une étape supplémentaire de ses ambitions d’expansion dans l’imposant marché des services d’entretien sanitaire et technique des immeubles dans l’est des États-Unis.

En début d’année, la filiale Ainsworth de GDI avait effectué l’acquisition de l’entreprise BPAC Group dans l’État de New York, prenant ainsi pied dans le plus gros marché régional des services d’entretien d’immeubles en Amérique du Nord.

Cette fois-ci, l’acquisition de la firme Enginuity en Pennsylvanie par la filiale Ainsworth de GDI permettra d’agrandir son empreinte d’affaires dans les États centraux – et très populeux – de la côte est des États-Unis, dont le Maryland et le Delaware.

Par ailleurs, avec l’acquisition des actifs de Fuller Industries au Kansas, c’est la filiale de fabrication et de distribution de produits d’entretien sanitaire de GDI, nommée « Solutions Supérieures », qui effectue une entrée dans le marché américain.

Selon les informations fournies par la direction de GDI, les actifs et les activités impliqués dans ces deux acquisitions génèrent un chiffre d’affaires combiné d’environ 60 millions de dollars américains, en montant annualisé.

Mais sans divulguer le coût de ces acquisitions pour le moment, avant les prochains énoncés de résultats trimestriels, on indique chez GDI que les marges bénéficiaires d’exploitation de ces actifs nouvellement acquis aux États-Unis sont « en ligne » ou comparables à celles des filiales de GDI dans lesquelles ils seront intégrés.

De l’avis du président et chef de la direction de GDI, Claude Bigras, l’acquisition d’Enginuity en Pennsylvanie permet à GDI de mettre la main sur « une entreprise très bien gérée avec une culture forte qui est parfaitement alignée avec la nôtre, en plus d’une complémentarité stratégique solide avec notre empreinte géographique existante aux États-Unis ».

Quant à l’acquisition des actifs de Fuller Industries, au Kansas, Claude Bigras souligne que GDI disposera désormais « d’une grande plateforme de fabrication [de produits d’entretien sanitaire] située géographiquement au centre du marché américain ».

Aussi, selon le président et chef de la direction de GDI, « le fait de pouvoir offrir aux clients américains une gamme de produits fabriqués aux États-Unis permettra à notre filiale Solutions Supérieures d’accélérer sa pénétration du marché américain. »

De l’avis de l’analyste Zachary Evershed, chez la Financière Banque Nationale à Toronto, « ces acquisitions de GDI aux États-Unis démontrent qu’en dépit de la soudaine poussée favorable de la pandémie sur le marché des services d’entretien d’immeuble, et l’inflation subséquente des attentes de prix parmi les vendeurs d’actifs potentiels dans ce secteur, GDI est toujours en mesure de dénicher des opportunités d’acquisition et de conclure des transactions avec succès ».

Dans une note destinée à ses investisseurs que La Presse a obtenue, l’analyste de la FBN estime que « GDI est bien placée pour continuer de croître à la fois de façon organique [interne] et grâce à son plan d’affaires éprouvé en fusions et acquisitions. »

GDI en bref

Siège social : Montréal

Chiffre d’affaires annualisé (au 30 juin) : 1,48 milliard

Bénéfice d’exploitation annualisé (au 30 juin) : 77,9 millions

Bénéfice net annualisé (au 30 juin) : 57,2 millions

Capitalisation boursière (au 16 sept.) : 1,3 milliard

Principaux actionnaires : Mawer Investment (Calgary, 10,6 %), Fiera Capital (Montréal, 9,8 %), Van Berkom & Associés (Montréal, 8,4 %), BC Investment (Vancouver, 4,1 %), fonds Mackenzie Financial (Toronto, 3,1 %), Caisse de dépôt et placement (Montréal, 3 %)

Valeur de l’action (au 16 sept.) : 56, 90 $

Prix cible moyen (un an) des analystes : 68 $

Sources : Refinitiv, Bourse de Toronto, GDI Services aux immeubles