Le ciel semble s’éclaircir pour Bombardier, qui relève ses prévisions pour l’exercice au chapitre des revenus et des livraisons dans un contexte où la reprise se poursuit dans l’aviation d’affaires, ce qui profite à la compagnie.

En dévoilant ses résultats du deuxième trimestre terminé le 30 juin, jeudi, l’avionneur québécois a dit s’attendre à remettre 120 appareils à des clients, par rapport à sa cible précédente oscillant entre 110 et 120 avions. Cela devrait permettre au chiffre d’affaires d’atteindre 5,8 milliards US cette année, soit 200 millions $ US que la prévision précédente.

« La hausse des prévisions de Bombardier découle d’une solide exécution au cours du premier semestre de 2021 sur tous les plans dans l’ensemble de l’entreprise (et) du regain de confiance dans le marché », a souligné le président et chef de la direction de l’entreprise, Éric Martel, dans un communiqué.

Surtout, la multinationale québécoise s’attend à puiser 200 millions $ US de moins dans ses liquidités – un indicateur qui était suivi par les investisseurs dans le passé.

Au deuxième trimestre, les recettes générées par les ventes d’appareil et les autres services de maintenance entourant l’aviation d’affaires se sont établies à 1,5 milliard, en hausse de 50 % par rapport à il y a un an. Il y a eu 29 livraisons, en progression de 45 % comparativement au deuxième trimestre l’an dernier.

Contrairement au segment commercial, l’aviation d’affaires a repris du poil de la bête depuis le début de la pandémie de COVID-19. Les ultrariches ont continué à voyager et la crise sanitaire a stimulé l’intérêt pour les voyages privés. Pour les six premiers mois de l’année, l’activité était en hausse de 2 % par rapport à la même période en 2019, selon les dernières données de la firme WingX.

Bombardier a engrangé un résultat net de 139 millions $ US, ou 6 cents US par action, au deuxième trimestre, comparativement à une perte de 223 millions $ US, ou 13 cents US par action, au deuxième trimestre de l’exercice précédent, lorsqu’elle était toujours propriétaire de sa division ferroviaire, qui a été vendue à Alstom en début d’année.

Abstraction faite des éléments non récurrents, l’avionneur a affiché une perte ajustée de 137 millions $ US, ou 6 cents US par action, par rapport à une perte ajustée de 248 millions $ US, ou 11 cents US, il y a un an.

Les analystes tablaient sur des revenus de 1,3 milliard US et une perte ajustée par action de 6 cents US, selon la firme de données financières Refinitiv.