(New York) Le loueur de voitures Hertz, qui s’était placé aux États-Unis sous la protection de la loi sur les faillites au début de la pandémie, est officiellement sorti de cette procédure et se dit prêt à profiter du regain d’appétit pour les voyages.

Le groupe a annoncé dans un communiqué mercredi soir avoir terminé sa restructuration selon une réorganisation approuvée par un juge des faillites le 10 juin.

Hertz, à la santé financière déjà fragilisée, avait été décimé par la chute des réservations de voitures de location suite aux mesures prises pour endiguer la propagation de la pandémie de coronavirus.  

Le groupe avait déposé le bilan en mai 2020 aux États-Unis selon une procédure lui permettant de se réorganiser à l’abri de ses créanciers. Ses activités en Europe, Australie et Nouvelle-Zélande n’étaient pas concernées.  

Mais suite aux campagnes de vaccination contre la COVID-19, les Américains ont rapidement repris goût aux voyages et la demande pour les voitures de location a bondi, incitant deux groupes d’investisseurs à déposer des offres de reprise.  

C’est finalement un groupe emmené par Knighthead Capital, Certares et Apollo qui l’a emporté et fourni à Hertz plus de 5,9 milliards d’argent frais.  

Cela a notamment permis à l’entreprise de réduire sa dette de près de 80 %.

« Face aux défis épiques et sans précédent présentés par la pandémie de COVID-19, et imperturbables face aux premiers changements de direction, nous sommes restés concentrés sur la stabilisation de l’entreprise et sur la saisie de toute opportunité permettant d’atténuer les pertes et créer de la valeur pour nos parties prenantes », a commenté le président du conseil d’administration, Henry Keizer, dans le communiqué.  

« Lorsque l’économie a commencé à montrer des signes de reprise en début d’année, nous étions parfaitement positionnés pour engager un processus concurrentiel qui maximiserait les offres de reprise », a-t-il ajouté.

Le groupe a aussi engagé une série d’initiatives pour réduire les coûts, en ajustant la taille de sa flotte, en fermant certaines agences ou en négociant des réductions de concessions dans certains aéroports.

Les créanciers de Hertz vont être remboursés et les actionnaires de l’entreprise recevront plus de 1 milliard de dollars. L’action va continuer à s’échanger de gré à gré avant d’être autorisée à revenir sur une grande plateforme boursière.