(Toronto) Rogers Communications a affiché mercredi un bénéfice du premier trimestre en hausse de 3 % par rapport à la même période l’an dernier, qui comprenait les premières semaines de confinement attribuables à l’arrivée de la pandémie de COVID-19 au Canada.

La société torontoise de services sans fil, de l’internet et de médias a réalisé un bénéfice net de 361 millions, soit 70 cents par action, comparativement à un profit de 352 millions, ou 68 cents par action, pour le premier trimestre de 2020.

Le bénéfice ajusté, qui exclut certains éléments non récurrents, s’est établi à 394 millions, ou 77 cents par action, ce qui s’est révélé supérieur de 16,4 % aux attentes des analystes.

Les revenus de Rogers ont totalisé près de 3,49 milliards pour le trimestre clos le 31 mars, un chiffre d’affaires aussi supérieur aux prévisions, qui représentait une hausse de 2 % par rapport à celui de 3,42 milliards du premier trimestre de l’an dernier.

Environ 2 milliards des revenus totaux provenaient des activités de Rogers sans fil, qui exploite un des trois grands réseaux nationaux sous les marques Rogers, Fido et Chatr.

En moyenne, les analystes s’attendaient à un bénéfice ajusté de 66 cents par action et à des revenus de 3,35 milliards, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Le titre de Rogers a clôturé mercredi à 61,81 $, en hausse de 0,27 $, soit 0,4 % à la Bourse de Toronto.

Histoire d’une panne

Dans un discours prononcé plus tard mercredi, lors de l’assemblée générale virtuelle des actionnaires de l’entreprise, le président Edward Rogers – qui fait partie de la famille qui contrôle l’entreprise – s’est dit « extrêmement fier » de la façon dont Rogers s’était comportée l’année dernière, en assurant la sécurité des employés et des clients connectés.

Joe Natale, chef de la direction de Rogers, a remercié les clients pour leur patience lors de la panne de lundi dernier, qui fait l’objet d’un examen approfondi avec le partenaire réseau Ericsson.

Les résultats de cette enquête nous aideront à éviter que ce problème ne se reproduise.

Joe Natale, chef de la direction de Rogers

L’interruption sans fil de près d’une journée a affecté les ventes et les services commerciaux, ainsi que la possibilité pour certains clients de réserver ou de s’enregistrer pour des rendez-vous médicaux.

De nombreux utilisateurs ont exprimé leur frustration face à la panne, faisant valoir qu’ils comptent sur le service sans fil, en particulier parce qu’ils sont plus nombreux à travailler à domicile en raison des restrictions actuelles contre la COVID-19.

La société a annoncé mardi, dans un courriel, qu’un crédit équivalent aux frais de service sans fil de lundi serait automatiquement appliqué à une future facture, sans qu’aucune action ne soit requise de la part des clients.