(Washington) Amazon va créer 3500 nouveaux postes d’ingénieurs, informaticiens et employés administratifs aux États-Unis, le géant du commerce en ligne et des technologies ayant dégagé suffisamment de bénéfices nets pendant la pandémie pour multiplier les investissements, notamment dans le cloud (informatique à distance).

La majorité de ces emplois, 2000 sur les 3500, seront basés à New York, où Amazon a acquis un immeuble célèbre, le Lord & Taylor building sur la 5e avenue.  

L’investissement de 1,4 milliard de dollars en tout permettra aussi de muscler les centres technologiques du groupe à Dallas, Detroit, Denver, New York, Phoenix et San Diego, selon un communiqué publié mardi.

Amazon a émergé du deuxième trimestre avec 5,2 milliards de dollars de bénéfice net, le double d’il y a un an, malgré 4 milliards directement investis dans la gestion de la crise sanitaire.  

Le groupe de Seattle a promis de passer en contrat permanent 125 000 des 175 000 personnes embauchées depuis le début de l’épidémie.

« Des personnes qui ont eu toutes sortes de parcours viennent faire carrière à Amazon – des diplômés qui veulent transformer leurs idées en produits, aux anciens militaires qui accèdent à de nouveaux jobs dans le cloud informatique grâce à nos programmes de formation », a déclaré Beth Galetti, un vice-président responsable des ressources humaines.

En plus de sa plateforme de commerce en ligne, Amazon est le leader mondial du cloud et dispose de branches dans le divertissement (streaming video et musique), les produits électroniques et technologies (à base d’intelligence artificielle, notamment) et possède la chaîne de supermarchés haut de gamme Whole Foods.

Le groupe compte aussi dépenser 10 milliards de dollars pour déployer une constellation de plus de 3000 satellites, censés fournir de l’internet à haut débit partout dans le monde.

Sa domination des ventes en ligne via une plateforme où le groupe commercialise aussi ses propres produits et son expansion rapide dans différents domaines lui vaut des critiques et enquêtes d’autorités nord-américaines et européennes de régulation de la concurrence.

La fortune de son patron, Jeff Bezos, l’homme le plus riche au monde, est régulièrement citée dans les griefs des associations de la société civile qui lui reproche de ne pas payer suffisamment d’impôts.

Amazon fait partie des 27 grandes entreprises qui se sont récemment engagées à embaucher, à New York, 100 000 personnes à faibles revenus et/ou issues des minorités noires, latinos et asiatiques, d’ici 2030.

La société emploie actuellement 876 000 personnes dans le monde.