La pandémie a pris une grosse bouchée dans les résultats du deuxième trimestre de Restaurant Brands International (RBI), les ventes de l’ensemble de son système ayant diminué de 21 % malgré la reprise, ce dernier mois, des déplacements sur les routes.

L’absence de consommateurs de café le matin et de travailleurs avides de collations l’après-midi pendant une grande partie du deuxième trimestre a fait baisser les bénéfices de la société mère de Tim Hortons et Burger King de 37 % par rapport l’an dernier, a précisé RBI.

« La pandémie a eu un impact particulièrement prononcé sur les visites de routine, y compris sur le trajet du matin et les collations de l’après-midi, qui représentent une part importante de nos activités », a expliqué jeudi le chef de la direction de RBI, Jose Cil, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

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Les ventes de Burger King ont diminué d’un quart.

Néanmoins, les ventes à l’échelle du système sont remontées à 90 % de leurs niveaux prépandémiques, a-t-il observé.

La plupart des restaurants de RBI au Canada et aux États-Unis sont restés ouverts pendant l’épidémie, mais la société s’est fortement tournée vers le service au volant et la livraison, tandis que les salles à manger sont devenues des zones interdites.

Les ventes du service au volant — offert chez environ 12 000 des quelque 15 000 établissements de RBI au Canada et aux États-Unis — ont augmenté d’au moins 10 % chez Tim Hortons en juin, de 20 % chez Burger King, et de 100 % chez Popeyes, ce qui a atténué le plongeon des revenus d’ensemble.

L’entreprise a ajouté près de 3000 restaurants à son réseau de livraison au Canada et aux États-Unis depuis février, ce qui porte leur total à près de 10 000.

En dépit de l’augmentation du service hors site, la pandémie a entraîné une forte baisse des revenus des deux plus grandes marques de RBI, les ventes de Tim Hortons et de Burger King ayant diminué respectivement d’un tiers et d’un quart.

« Cela a été un défi énorme pour les gens de notre entreprise, au siège social, ainsi que pour nos franchisés et les gens des restaurants qui travaillent chaque jour au service au volant et à la livraison », a affirmé M. Cil lors d’une entrevue.

Une flambée des ventes dans les restaurants de poulet Popeyes a aidé à atténuer le choc. RBI a en outre précisé que la quasi-totalité de ses 27 000 restaurants des trois marques avait rouvert.

Le bénéfice net de RBI a reculé à 163 millions US au cours du trimestre clos le 30 juin, en baisse de 37 % par rapport à celui de 257 millions US de la même période l’an dernier.

La société torontoise a vu ses revenus totaux chuter de 25 % au plus récent trimestre, pour s’établir à 1,05 milliard US comparativement à 1,4 milliard US un an plus tôt.

Sur une base ajustée, le bénéfice par action a retraité à 33 cents US, contre celui de 71 cents US du même trimestre un an plus tôt. Cela était néanmoins supérieur au résultat ajusté de 31 cents US par action attendu par les analystes, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

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