Les magasins de plein air La Cordée auront jusqu’au 17 août pour conclure une entente avec un investisseur et ses créanciers, faute de quoi les cinq succursales fermeront.

Le détaillant utilisera les prochains jours pour « continuer ses discussions et démarches de restructuration en vue de faire une proposition à ses créanciers [et] si ces négociations échouent [La Cordée] entend procéder à la liquidation ordonnée de ses actifs », indique le plus récent rapport du syndic MNP.

Le document présenté au Tribunal nous apprend aussi que l’entreprise espérait déposer une proposition à ses créanciers le 27 juillet, mais qu’elle « n’a pas réussi à obtenir le soutien souhaité de ses fournisseurs » après qu’un investisseur ait signé « une lettre d’intention ».

Fondée en 1953, l’entreprise compte 233 employés. Aux prises avec des dettes de 22 millions, elle a eu recours à la Loi sur la faillite et l’insolvabilité (LFI) le 17 février. Depuis, le bail du local utilisé comme centre de distribution (rue Marien) a été résilié et des ententes ont été prises avec les bailleurs au sujet des loyers du printemps.

En outre, « plusieurs administrateurs ont démissionné de leur poste au sein du conseil d’administration ». À ce jour, deux personnes y siègent encore.

La syndique à l’avis d’intention, Sheri Aberback, explique dans son rapport que dans les années 2000, la croissance du détaillant a été assurée « par l’ouverture de nouveaux points de vente à Laval et Saint-Hubert (2001 et 2005) ainsi que par l’acquisition de la boutique de plein air le Yéti situé sur le boulevard Saint-Laurent à Montréal (2015) et de La Vie Sportive située à Québec (2018) ».

Les problèmes financiers ont justement commencé après l’expansion à Québec. Il y a eu « des dépassements de coûts d’un million de dollars pour les améliorations locatives, l’arrivée de nouveaux compétiteurs spécialisés ainsi qu’un retard dans le commerce en ligne ».

La Cordée a enregistré des pertes de 0,8 million en 2018 et de 3,3 millions en 2019.