(Toronto) Rogers Communications a affiché mercredi un profit du deuxième trimestre inférieur aux attentes, coupé de plus de moitié par rapport à l’an dernier, tandis que ses revenus ont diminué de 17 %.

Le géant torontois des télécommunications, qui avait prévenu que ses résultats seraient affaiblis par les difficultés présentées par la COVID-19, a engrangé un profit de 279 millions, ou 54 cents par action.

En comparaison, il avait réalisé l’an dernier un profit de 591 millions, ou 1,15 $ par action, pour le même trimestre.

En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice ajusté s’est établi à 310 millions, ou 60 cents par action, pour le trimestre clos le 30 juin, ce qui se comparait à un bénéfice de 597 millions, ou 48 cents par action, au deuxième trimestre de 2019.

Les revenus ont totalisé 3,15 milliards, en baisse par rapport à ceux de 3,78 milliards de l’an dernier.

Les analystes misaient sur un bénéfice ajusté de 71 cents par action, à partir d’un chiffre d’affaires de 3,18 milliards, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Tous les secteurs de l’entreprise sont touchés par la pandémie COVID-19, en particulier son équipe de baseball des Blue Jays et sa division médiatique, a expliqué le chef de la direction, Joe Natale, lors d’une conférence téléphonique au sujet des résultats trimestriels.

« Mais comme nous l’avons dit au dernier trimestre, ces mesures sont spécifiques à la COVID-19 et ne reflètent pas notre situation fondamentale sous-jacente, et elles ne diminuent pas nos perspectives de croissance à long terme », a assuré M. Natale.

En fait, a-t-il ajouté, les conditions extrêmes ont permis à Rogers de réexaminer ses activités commerciales et ses dépenses en immobilisations, afin d’améliorer son efficacité.

« Nous faisons certaines choses aujourd’hui que nous pensions qui auraient pris des mois ou des trimestres à accomplir, et l’entreprise sera plus forte à mesure que ces changements deviendront des modes de fonctionnement permanents », a expliqué M. Natale.

Rogers n’a pas publié de prévisions financières complètes pour les trimestres à venir, en raison de l’environnement imprévisible, mais a tout de même fourni quelques indications sur ses perspectives.

« En général, nous prévoyons de modestes améliorations financières et opérationnelles séquentielles au troisième trimestre, pour chacune de nos activités, alors que l’économie commence à rouvrir et que les sports en direct reprennent lentement », a affirmé le directeur financier de l’entreprise, Tony Staffieri.

« Nous ne savons pas à quoi ressemblera la rentrée scolaire, alors que les clients ne se remettent que lentement au magasinage, mais l’économie s’ouvre, et cela devrait contribuer à notre reprise et à celle de l’industrie. »

Le retour à l’école en septembre est généralement l’une des périodes les plus chargées de l’industrie des télécommunications, car les étudiants de niveau postsecondaire se munissent d’un accès aux services internet et de câblodistribution, alors qu’ils s’éloignent de la maison familiale, et les parents équipent leurs enfants de téléphones sans fil.

Cependant, cette année, les autorités provinciales tentent toujours de déterminer à quelle vitesse les classes reprendront en toute sécurité dans les écoles primaires et secondaires, et il y aura probablement une utilisation accrue des cours vidéo dans les collèges et les universités en raison de la COVID-19.

M. Staffieri a souligné que Rogers avait constaté une demande positive pour ses offres internet et de télévision à domicile, qui sont disponibles en Ontario, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Au chapitre des ventes de téléphones mobiles et de services sans fil, environ 90 % des magasins de Roger ont rouvert, mais à capacité réduite, en raison des précautions relatives à la COVID-19.

« Dans le domaine du sans-fil, le mois de juin a connu une reprise notable, la plupart des magasins commençant à ouvrir, et le mois de juillet est également un peu meilleur », a observé M. Staffieri.