(Francfort) Le premier groupe de télécoms européen, Deutsche Telekom, a dégagé un résultat net au deuxième trimestre en baisse sur un an, lesté par la pandémie de COVID-19 et les charges d’intégration du concurrent Sprint aux États-Unis.

Le bénéfice net du groupe ressort à 754 millions d’euros, en baisse de 20,1 %, selon les chiffres publiés jeudi.

La pandémie a retardé les commandes pour des chantiers de grands clients et diminué les revenus liés aux communications en itinérance à cause des restrictions de voyages, indique le groupe.

En données ajustées, le bénéfice net affiche 1,28 milliard d’euros, en recul de-3,8 %.

Dans la téléphonie mobile, Deutsche Telekom a finalisé au 1er avril la fusion de sa filiale américaine T-mobile avec son concurrent Sprint, avec pour conséquence une charge d’intégration de 700 millions dans les comptes.  

Cette union forme le deuxième acteur américain dans la téléphonie avec près de 98 millions de clients, après la cession des activités de cartes prépayées de Sprint.

Elle fait aussi plonger le groupe de Bonn « dans une nouvelle dimension », selon ses dires, ce qui s’est traduit par un chiffre d’affaires consolidé en hausse de 37,5 % sur un an, à 27,0 milliards d’euros, dont 7 milliards proviennent de la consolidation de Sprint.  

Le bénéfice d’exploitation ajusté (EBITDA) ressort lui à 9,83 milliards d’euros, en hausse de 56 % sur une année.

Du fait de l’intégration de Sprint, le groupe a relevé sa prévision annuelle d’EBITDA à 34 milliards d’euros, contre 25,5 milliards d’euros prévus initialement.