(Toronto) Postes Canada a payé près de 1 million par année en contraventions au moment où leurs chauffeurs peinent à conduire dans des rues de plus en plus congestionnées, révèlent des données obtenues par La Presse canadienne au moyen de demandes d’accès à l’information.

Celles-ci indiquent que l’essentiel des amendes a été octroyé dans la région de Toronto.

« Pour répondre aux besoins des Canadiens, nos employés doivent garer régulièrement leurs véhicules, a déclaré le porte-parole de Postes Canada Jon Hamilton. Compte tenu de la concentration d’adresses dans les centres-villes et de la demande croissante de collectes et de livraisons, cela peut poser des problèmes, non seulement pour Postes Canada, mais pour toutes les entreprises de livraison. »

Les données montrent que la société d’État a payé près de 7,5 millions de dollars en contraventions de stationnement au cours de la dernière décennie. La pire année a été enregistrée en 2016, lorsqu’elle a versé 943 293 $, soit un peu plus que les 914 831 $ de l’année dernière, et plus du triple des 289 908 $ payés en 2009.

En vertu de la Loi fédérale sur Postes Canada, la société jouit, à quelques exceptions près, du privilège unique et exclusif de recueillir, de transmettre et de remettre des lettres à son destinataire au Canada.

La société d’État possède un parc de près de 13 000 véhicules qui ont livré près de huit milliards de correspondances l’année dernière.

Les véhicules de Postes Canada de toutes les régions du pays reçoivent des contraventions, mais la plupart sont obtenues dans les grands centres urbains, où des milliers d’adresses postales peuvent être regroupées en quelques coins de rue.

En général, les chauffeurs de Postes Canada sont épinglés pour une infraction au Code de la route. La politique de l’entreprise prévoit toutefois le remboursement de contraventions de stationnement – avec une justifications – sauf dans les zones pour personnes à mobilité réduite.

Ces amendes ne représentent toutefois qu’une charge minime pour Postes Canada, qui a perdu 270 millions de dollars l’année dernière sur des revenus de 6,6 milliards de dollars.

La société fédérale avait initialement refusé une demande demandes d’accès à l’information en juin 2016, invoquant une « sensibilité commerciale ».