(New York) L’équipementier sportif Nike était un peu chahuté en Bourse jeudi après la publication d’un bénéfice décevant pour les trois derniers mois de son exercice décalé 2018/19, mais il a affiché une meilleure performance que prévu de ses ventes.

Le chiffre d’affaires trimestriel de Nike s’est inscrit à 10,2 milliards de dollars, en hausse de 4 %, là où Wall Street tablait plutôt sur 10,16 milliards. Ajusté des variations de changes, les ventes ont grimpé de 10 %.

Le bénéfice net a reculé de 13 %, à 989 millions de dollars. La hausse du chiffre d’affaires et de la rentabilité a été tempérée par une hausse des coûts de vente et administratifs, explique le groupe basé dans l’Oregon.

Nike précise que la hausse de 12 % des dépenses opérationnelles, à 2,4 milliards de dollars, est liée avant tout à ce qu’il juge être des investissements « cruciaux » dans la transformation numérique de l’entreprise, dans l’innovation, mais aussi des moyens supplémentaires d’exploitation de données et d’analyse.  

Le groupe a misé une bonne partie de sa stratégie commerciale sur la vente directe en ligne.  

Le taux d’imposition, qui est passé de 6,4 à 20,4 %, a également pesé sur le résultat net.

Par conséquent, le bénéfice par action de la marque au « swoosh » est ressorti à 62 cents, soit 4 cents en deçà des attentes des analystes. Un raté très rare pour l’équipementier.

Sur l’ensemble de son exercice, le chiffre d’affaires a grimpé de 7 % (11 % quand on l’ajuste des fluctuations de changes), à 39,1 milliards de dollars, alors que le bénéfice net a plus que doublé, à 4 milliards de dollars.

L’action, qui avait fini la séance officielle en hausse de 1,3 %, perdait 0,60 % lors des transactions électroniques d’après séance à 17 h.