Boralex, spécialiste de l’énergie éolienne, se tourne maintenant vers le solaire et les installations de stockage pour assurer sa croissance.

Le plan stratégique de l’entreprise présenté hier aux analystes financiers prévoit une diversification de ses activités dans l’énergie solaire aux États-Unis et le développement d’une nouvelle source de revenus, le stockage d’énergie.

Son président, Patrick Lemaire, mise sur l’expérience acquise par Boralex dans les projets de petite et de moyenne tâche. « Nous avons l’habitude de gérer des projets plus complexes que la moyenne, fait-il valoir, ce qui nous permettra de nous démarquer dans des marchés plus compétitifs, notamment dans le développement des projets solaires. »

Le solaire compte pour seulement 1 % du portefeuille énergétique de Boralex. L’objectif est de faire croître cette part dans les marchés à fort potentiel. Première cible : l’État de New York, qui a entrepris un virage vers l’énergie renouvelable.

Boralex exploite sept petites centrales hydroélectriques dans l’État de New York, d’une capacité totale de 82 mégawatts.

L’objectif précédent de Boralex était d’augmenter sa capacité de production à 2000 mégawatts en 2020, ce qui est déjà chose faite. L’entreprise vise maintenant 2800 mégawatts de capacité en 2023, mais il ne s’agit plus de son objectif principal.

Plus en France

Boralex entend accroître ses activités en France dans le solaire et l’éolien, où elle a déjà une présence importante. La semaine dernière, trois de ses projets éoliens totalisant 68,2 mégawatts ont été retenus à la suite d’un appel d’offres français. La France projette d’augmenter sa capacité éolienne de 1500 à 2000 mégawatts de plus par an au cours des prochaines années, et Boralex espère obtenir une partie de ces contrats.

Les ambitions de Boralex au Canada sont plus modestes. Son plan stratégique mentionne « d’importants projets éoliens en attente d’une évolution plus favorable du contexte politique et énergétique ».

L’entreprise veut explorer d’autres avenues nouvelles, comme la signature de contrats directement avec des entreprises consommatrices d’électricité, plutôt qu’uniquement avec des distributeurs d’énergie.

Pour aborder cette nouvelle étape de sa croissance, Boralex n’écarte pas les acquisitions et annonce qu’elle pourrait mettre en vente des participations dans ses projets et faire plus de partenariats.

Le titre de Boralex a fini la journée hier à 19,73 $, en baisse de 1 cent. L’analyste Rupert Merer, de la Banque Nationale, estime que les perspectives sont bonnes pour l’entreprise et son prix cible pour l’action est de 25 $.