TC Transcontinental a dépassé les attentes des analystes au quatrième trimestre, tournant du même coup la page sur un exercice au cours duquel la part de ses activités d'imprimeur commercial - sa pierre angulaire depuis sa création, il y a 42 ans - a diminué.

Cette performance trimestrielle a fait grimper l'action de l'imprimeur et éditeur québécois à la Bourse de Toronto, jeudi, où elle a clôturé en hausse de 1,23 $, ou 6,35 %, à 20,60 $, après avoir atteint 22,42 $.

En plus de réaliser trois acquisitions pour environ 1,8 milliard, dont 1,32 milliard  $ US (plus de 1,76 milliard $ CA) pour Coveris America, dans le secteur de l'emballage souple, Transcontinental a pratiquement quitté le secteur de la presse hebdomadaire.

Bien que les activités d'impression continuent à tirer leur épingle du jeu malgré une baisse de l'activité publicitaire, Transcontinental génère une proportion beaucoup plus importante dans le secteur de l'emballage.

« Ç'a été une année charnière dans l'histoire de notre compagnie », a souligné le président et chef de la direction de l'entreprise, François Olivier, jeudi, au cours d'une conférence téléphonique avec les analystes. « Grâce à Coveris, nous sommes parmi les 10 [principaux joueurs] en Amérique du Nord. »

D'après M. Olivier, cette division compte désormais 28 usines et 4000 employés.

En 2018, les recettes du secteur de l'emballage ont plus que triplé pour atteindre 976 millions, alors que le chiffre d'affaires annuel de l'entreprise a été de 2,6 milliards. Cette division ratisse large : produits laitiers, nourriture pour animaux, autres produits de consommation...

La division de l'impression, quant à elle, a vu ses revenus s'établir à 1,55 milliard, en légère progression par rapport à l'an dernier.

Transcontinental a également terminé le processus visant à céder la quasi-totalité de ses 93 publications québécoises et ontariennes, ainsi que leur site web, principalement à des propriétaires locaux.

« Je suis satisfait du processus et content de voir que ces nouveaux propriétaires auront potentiellement accès à des mesures d'aide fédérales », a dit M. Olivier, faisant référence à l'enveloppe de 595 millions sur cinq ans annoncée le mois dernier par Ottawa.

Dans le secteur des médias, l'entreprise a conservé ses publications spécialisées dans les secteurs de la finance - comme le journal Les Affaires - et de la construction, ainsi que l'édition de livres pédagogiques.

Quant à sa performance au quatrième trimestre terminé le 8 octobre, Transcontinental a affiché un bénéfice de 67 millions, ou 76 cents par action. Il s'agit d'un recul par rapport à son profit de 73,4 millions, ou 95 cents par action, de la même période l'an dernier.

Sur une base ajustée, le profit de l'entreprise montréalaise a atteint 99 cents par action, en hausse par rapport à celui de 91 cents par action de l'année précédente.

Pour leur part, les revenus ont totalisé 829,2 millions, comparativement à 527,2 millions au quatrième trimestre de l'an dernier, stimulés notamment par l'acquisition de Coveris Americas, plus tôt cette année.

Les analystes misaient en moyenne sur un bénéfice ajusté de 76 cents par action et des revenus de 777,2 millions, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters Eikon.

Quant à l'exercice, Transcontinental a affiché une croissance d'environ 1 % de ses profits nets, qui ont été de 213,4 millions, ou 2,59 $ par action, alors que ses revenus ont bondi de 22 %, à 2,62 milliards.

En excluant les éléments non récurrents, dont une charge de 75,4 millions, Transcontinental a vu son bénéfice ajusté grimper de 12 % à 239,4 millions, ou 2,91 $ par action.