La Banque Royale a surpassé les attentes des analystes en affichant vendredi un bénéfice net en hausse de 12 % pour son quatrième trimestre, ce qui lui a permis de terminer l'exercice avec un profit record de 11,5 milliards.

Pour le trimestre clos le 31 octobre, la Royale a engrangé un bénéfice de 2,84 milliards alimenté par une croissance annuelle de plus de 10 % de ses divisions de services bancaires aux particuliers et aux entreprises, de gestion de patrimoine et de marchés des capitaux.

«Chacun de nos segments d'activités a livré une solide croissance sous-jacente en 2017, tout en faisant des investissements significatifs», a observé mercredi le président et chef de la direction de la banque, Dave McKay, lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.

«Au cours de l'exercice, nous avons dépensé 3 milliards sur la technologie, en incluant nos initiatives numériques et la cybersécurité, et nous avons augmenté nos capacités en matière d'intelligence artificielle.»

La plus grande banque canadienne au chapitre de la valeur boursière a affiché un chiffre d'affaires de 10,52 milliards pour son plus récent trimestre, en hausse de 12,3 % par rapport à celui de 9,36 milliards de la même période un an plus tôt.

Le bénéfice par action de la Royale a atteint 1,88 $, en hausse de 14 % par rapport à celui de 1,65 $ du quatrième trimestre de 2016. En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice ajusté par action du plus récent trimestre grimpait à 1,92 $.

Les analystes s'attendaient à un bénéfice ajusté par action de 1,87 $, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

L'action de la Banque Royale a pris mercredi 1,00 $ pour clôturer à 101,38 $ à la Bourse de Toronto.

Les résultats financiers de la banque ont été soutenus par son secteur des services bancaires aux particuliers et aux entreprises, qui a vu son bénéfice net grimper de 10 % à 1,40 milliard. Les divisions de la gestion de patrimoine et des marchés de capitaux ont enregistré des croissances encore plus importantes, avec des profits nets de 491 millions et 584 millions, en hausse de 24 % et 21 %, respectivement, par rapport à l'an dernier.

La dotation pour pertes sur mauvaises créances s'est établie à 234 millions $ au plus récent trimestre, par rapport à 358 millions un an plus tôt.

La principale mesure de santé financière des banques - le ratio de fonds propres de catégorie 1 - a atteint 10,9 % au quatrième trimestre, en hausse de 10 points de base par rapport à il y a un an. Ce ratio était cependant identique à celui du troisième trimestre.

L'analyste John Aiken, de Barclays, a estimé que la Banque Royale avait surpassé les attentes en partie grâce à la diminution de ses provisions pour pertes sur prêts.

«Nous croyons que la croissance sous-jacente des activités est évidente, particulièrement en ce qui a trait aux prêts domestiques et à la croissance des (actifs sous gestion) de la gestion de patrimoine. Cependant, les dépenses et d'autres facteurs ont continué à en atténuer l'impact sur le résultat net», a-t-il écrit mercredi dans une note à ses clients.

Robert Sedran, un analyste de Marchés des capitaux CIBC, a pour sa part estimé que le dernier trimestre de la Banque Royale avait été «solide».

«Dans l'ensemble, les principaux revenus ont été supérieurs aux attentes (même les revenus de courtage ont eu une performance raisonnable, compte tenu de l'environnement) et les pertes sur mauvaises créances ont connu un nouveau creux (nous nous attendons à ce qu'ils reviennent à la normale), ce qui a plus que contrebalancé les dépenses, qui ont aussi été supérieures à nos attentes», a expliqué M. Sedran dans une note de recherche destinée à ses clients.

Pour l'ensemble de l'exercice, la Banque Royale a affiché un bénéfice net record de 11,47 milliards, en hausse de plus de 1 milliard par rapport à celui de 10,46 milliards de l'exercice 2016. Le bénéfice annuel par action a atteint 7,56 $, un chiffre en hausse de 12 % par rapport à l'exercice précédent.