Des coûts inattendus associés au projet de jet militaire A400M ont matraqué la performance d'Airbus l'an dernier et continueront à lui nuire au cours du prochain exercice, même si la compagnie anticipe une hausse de la demande et de ses livraisons.

Le président et chef de la direction du géant de l'aéronautique, Tom Enders, a admis que le succès à long terme du A400M n'est pas encore assuré, tout en déclarant que la survie du projet est «absolument essentielle» tant que les armées européennes en dépendent.

Airbus a annoncé mercredi que son bénéfice s'est effondré de 63% en 2016, à 995 millions d'euros (un euro = 1,39$ CAD), comparativement à 2,7 milliards d'euros l'année précédente. La compagnie a comptabilisé des frais de 2,2 milliards d'euros associés au A400M en 2016, y compris 1,2 milliard d'euros pendant le quatrième trimestre quand elle a réévalué le coût total du programme.

Airbus prévoit livrer plus de 700 avions commerciaux en 2017, comparativement à 688 l'an dernier.

Airbus négocie avec les gouvernements pour réduire l'impact financier des problèmes du A400M. M. Enders a attribué la situation aux décisions prises lors de la naissance du programme, au début des années 2000. Des problèmes d'approvisionnement et des retards de livraison lui ont ensuite valu d'importantes pénalités financières.

Airbus anticipe toujours une demande robuste pour ses avions A320, mais elle réduira sa production du A380 en raison d'un fléchissement de la demande.