La Banque Laurentienne a vu ses profits grimper au troisième trimestre, mais la croissance a été moins prononcée que celle des six autres grandes banques du pays.

L'institution financière québécoise a dévoilé mercredi un bénéfice net de 45,1 millions, ou 1,34$ par action, en hausse de deux% par rapport à celle d'il y a un an.

Ce résultat tient compte de frais de 2,3 millions après impôts découlant de la résiliation d'un contrat informatique.

Abstraction faite des éléments non récurrents, le profit ajusté de la Banque Laurentienne s'est établi à 46,1 millions, ou 1,37$ par action, ce qui représente une hausse de 1,8% comparativement au troisième trimestre de l'exercice précédent.

De leur côté, les recettes ont légèrement progressé de 1%, à 229,1 millions.

«L'accent mis sur nos cibles de croissance continue de donner des résultats, comme en témoigne l'accroissement de nos prêts aux clients commerciaux et de nos prêts hypothécaires résidentiels», s'est félicité le président et chef de la direction de la Banque Laurentienne, François Desjardins, dans un communiqué.

Cette performance trimestrielle répondait a en partie aux attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur un profit ajusté par action de 1,40$ et sur un chiffre d'affaires de 229 millions.

De leur côté, les provisions pour pertes sur créances ont augmenté pour s'établir à 8,2 millions, alors qu'elles avaient été de 7 millions au cours du troisième trimestre de 2015.

Le rendement des capitaux propres attribuables aux actionnaires ordinaires - un indicateur clé dans le secteur financier - s'est établi à 11,2%, par rapport à 12,4% il y a un an.

Pour Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux, la Banque Laurentienne n'a pas réservé de surprise aux investisseurs au cours du trimestre.

«Sauf pour la charge liée à la résiliation du contrat, les profits correspondent à nos attentes, indique l'analyste dans une note transmise par courriel. La banque s'améliore également en ce qui a trait à ses dépenses.»

Les dépenses salariales et liées aux avantages des employés ont notamment fléchi de trois% pour s'établir à 82,4 millions, ce qui s'explique entre autres par une réduction de l'effectif ainsi que la restructuration de certaines autres activités.

Au troisième trimestre, la Banque Laurentienne comptait 3631 postes à temps plein, par rapport à 3761 à la même période en 2015.

Les grandes banques canadiennes ont dévoilé, ces 10 derniers jours, leurs plus récents profits trimestriels, lesquels ont totalisé plus de 10 milliards.