La banque d'affaires américaine Morgan Stanley a enregistré un bond de ses bénéfices en 2015, repassant notamment dans le vert au quatrième trimestre grâce à des économies et aux commissions générées par ses conseils dans les opérations de fusions-acquisitions.

Le bénéfice net annuel s'est élevé à 6,13 milliards de dollars, en hausse de 77% sur un an, selon un communiqué publié mardi.

L'année a été marquée par un profit de 908 millions de dollars au quatrième trimestre, contre une perte de 1,63 milliard de dollars à la même période un an plus tôt.

Ajusté par action, le bénéfice annuel, référence en Amérique du Nord, est de 2,90 dollars contre 2,35 dollars attendus. Le bénéfice par action ajusté trimestriel est lui de 10 cents supérieurs aux attentes, à 43 cents contre 33 cents.

Le chiffre d'affaires annuel a augmenté de 2,6% à 35,16 milliards de dollars, contre 35,08 milliards escomptés par les marchés. Il est également supérieur aux anticipations sur les trois derniers mois de l'année à 7,74 milliards de dollars, contre 7,59 milliards attendus.

À Wall Street, le titre Morgan Stanley bondissait de 3,39% à 26,85 dollars dans les échanges électroniques de pré-séance.

Experts et analystes étaient agréablement surpris par de solides revenus dans le conseil financier aux entreprises, ressortis à 1,2 milliard de dollars contre 1,1 milliard attendu.

Dans la gestion de fortune, priorité de l'établissement new-yorkais, l'amélioration se poursuit, avec des revenus de 3,8 milliards de dollars contre 3,7 milliards espérés.

Morgan Stanley a en outre limité la casse dans le courtage malgré des turbulences sur les marchés et la prudence des investisseurs.

Elle a ainsi enregistré des revenus de 550 millions de dollars dans le courtage des obligations, devises, matières premières (FICC) pourtant à la peine en raison d'une stricte régulation et de la chute des taux longs et des produits dérivés de crédits. Les marchés espéraient seulement 551 millions.

Pour rester compétitive dans les activités de marché, Morgan Stanley a supprimé en 2015 environ 1.200 emplois à travers le monde, dont 470 banquiers et courtiers.