Manac vient d'enregistrer un trimestre record. Les revenus du fabricant québécois de semi-remorques ont dépassé la marque des 100 millions de dollars pour la première fois de son histoire, mais son carnet de commandes est à nouveau en baisse.

L'entreprise de Saint-Georges a généré un chiffre d'affaires de 104 millions au cours du deuxième trimestre, soit pour les mois d'avril, mai et juin. Il s'agit d'une hausse d'environ 45 % par rapport à la même période un an plus tôt. C'est aussi un peu plus que les 101 millions attendus par le seul analyste qui suit Manac de façon officielle.

L'augmentation des revenus est notamment attribuable à l'acquisition de Peerless réalisée l'an dernier.

En date du 20 juin dernier, le carnet de commandes se chiffrait à 157 millions de dollars, alors qu'il était de 165 millions à la fin mars. Il avait atteint un niveau record de 175 millions à la fin décembre.

«La baisse du niveau d'activité dans le secteur pétrolier (c.-à-d. dans l'Ouest canadien) affecte la demande dans certains segments, mais l'impact direct d'un faible dollar canadien et de la baisse du prix du pétrole supporte la demande de nos autres lignes de produits», a commenté le PDG Charles Dutil.

Le bénéfice par action ajusté de 23 cents enregistré durant le deuxième trimestre s'avère par ailleurs conforme à ce qu'attendait le seul analyste qui suit Manac.

Le seul analyste qui s'intéresse de manière officielle aux activités de Manac est Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale. Il recommande l'achat du titre. Sa cible sur un an est à 11 $.

D'autre part, la direction de Manac a laissé savoir vendredi qu'elle sera en mesure d'offrir d'ici la fin septembre une mise à jour de l'examen des alternatives stratégiques visant à accroître la valeur pour les actionnaires. Cet examen est en cours depuis cinq mois.