Un rapport de la société de transport en commun de Chicago met en cause les mesures de contrôle de qualité en place au sein de la division ferroviaire de Bombardier.

Le document, obtenu par le quotidien Chicago Tribune, a été produit à la suite du retrait, en décembre, d'une quarantaine de voitures de métro de la ville en raison de la présence de pièces en fonte de mauvaise qualité.

L'enquête de la Chicago Transit Authority (CTA) a conclu que ce problème aurait pu causer un déraillement des voitures. Et comme ce ne sont pas les inspecteurs de Bombardier, mais ceux de la CTA qui ont découvert les pièces défectueuses, celle-ci s'interroge dans le rapport sur l'attention que le constructeur a porté à la qualité de ses produits.

Les pièces, qui relient les roues aux essieux, ont été fabriquées par une fonderie chinoise. Celle-ci a depuis été écartée du contrat du métro de Chicago pour être remplacée par deux nouveaux fournisseurs: un de l'Allemagne et un autre de la Chine.

Marc Laforge, porte-parole de Bombardier Transport [[|ticker sym='T.BBD.B'|]], a assuré jeudi que l'entreprise «a attaqué le problème aussitôt qu'il a été détecté». Il a refusé de dire spécifiquement si des améliorations avaient été apportées au système de contrôle de la qualité, mais il a affirmé que les employés allaient «porter une attention particulière» aux pièces qui ont posé problème.

C'est Bombardier qui assume tous les coûts du remplacement des pièces défectueuses. On ne sait pas encore si la CTA lui demandera de verser des pénalités de retard.

La CTA prévoit maintenant remettre en service une partie des voitures de Bombardier d'ici le 1er mai de façon à ce qu'il y en ait environ 120 en fonction au mois de juin.

L'organisme public a commandé 706 voitures à Bombardier au coût de 1,14 milliard de dollars US. L'assemblage final est effectué à l'usine du constructeur située à Plattsburgh, dans le nord de l'État de New York.