Le président et chef de la direction de Bombardier (T.BBD.B), Pierre Beaudoin, n'entrevoit pas d'autres licenciements à la division Aéronautique si la situation économique mondiale ne se dégrade pas davantage.

«La façon dont nous voyons les affaires aujourd'hui, nous croyons que nous avons adapté la taille de l'entreprise à la demande que nous avons», a déclaré M. Beaudoin à l'issue d'un discours prononcé au congrès de la section canadienne de l'organisme Financial Executives International, qui a pris fin vendredi à Montréal.

Depuis le début de l'année, Bombardier Aéronautique a licencié 4360 employés, dont 1740 dans la région de Montréal. Les suppressions de postes visaient surtout le secteur des avions d'affaires.

Vendredi, le grand patron de la multinationale québécoise a indiqué que lors du récent salon de l'aviation d'affaires de Genève (EBACE), «nous avons vu certaines commandes revenir». Or, au cours des derniers mois, plusieurs acheteurs d'avions d'affaires avaient annulé ou reporté des commandes, ou avaient simplement abandonné l'idée de se procurer un tel appareil en pleine récession.

«J'espère que le déclin que l'industrie a connu au cours des derniers mois est au moins en train de ralentir, a affirmé Pierre Beaudoin. Pour ce qui est d'un rétablissement en bonne et due forme du secteur, je pense que ce sera vraiment lié à l'économie.»

Dans un rapport publié plus tôt cette semaine, l'analyste Fadi Chamoun, de la banque UBS, a dit s'attendre à de nouvelles réduction des cadences de production chez Bombardier Aéronautique, tant du côté des biréacteurs d'affaires que des avions régionaux.

«C'est purement de la spéculation», a lâché M. Beaudoin, en refusant toutefois d'exclure catégoriquement de nouvelles mises à pied.

«Je ne sais pas si nous avons terminé (de procéder à des licenciements), a-t-il dit. Si vous pouvez prédire l'économie...»

On en saura davantage mercredi, alors que Bombardier publiera ses résultats du premier trimestre et tiendra son assemblée annuelle des actionnaires.